Tanger Med
Une démarche RSE engagée et intégrée à la stratégie du groupe

Tanger Med veille à adopter une approche RSE cohérente et multidimensionnelle, intégrée à la fois dans ses projets et dans son approche opérationnelle. 

Depuis sa création et au fil de son développement, le Groupe Tanger Med déploie une démarche de responsabilité sociale graduelle et évolutive, en coordination avec les parties prenantes constitutives de son écosystème, et dans un souci permanent de protection de l’environnement. Tanger Med veille à adopter une approche RSE, cohérente et multidimensionnelle, intégrée à la fois dans ses métiers opérationnels et ses fonctions support. Ces projets portés directement par Tanger Med ou à travers sa Fondation, dans une approche à la fois inclusive et à fort impact sur le territoire, se déclinent selon cinq axes majeurs et 10 engagements.  Ainsi, ses actions s’inscrivent parfaitement dans le cadre mondial des Objectifs de Développement Durable (ODD) et concourent au rayonnement et au positionnement de Tanger Med, hub logistique et plateforme de compétitivité industrielle, de dimension internationale. 

La Fondation Tanger Med, porteur d’une action volontariste sur le territoire

Pour rappel, la Fondation Tanger Med vient consolider la stratégie de Tanger Med en matière de responsabilité sociale et de développement durable. 

Créée en Mai 2007, la Fondation Tanger Med porte, réalise et accompagne les projets structurants en partenariat avec les collectivités locales, les institutions gouvernementales et les associations locales. Les actions de la Fondation s’articulent principalement autour des domaines de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle et du socioculturel. Dans ce sens, la fondation a mis en place un programme de construction de 36 classes préscolaires ainsi que le transport scolaire pour rapprocher l’école. Un effort important a été mis pour la mise à niveau des écoles.  Sur un autre volet, les douars avoisinant le complexe Tanger Med ont été raccordés à l’eau potable. D’ailleurs en 2021, ce plus de 54 projets de développement ont été menés profitant à près de 40.000 bénéficiaires. 

Cultiver la culture de l’excellence !

L’un des jalons clés en termes de politique RSE  est sans nul doute le lancement de LYMED, le lycée Méditerranéen d’excellence de la région du Nord, destiné aux élèves marocains les plus méritants, ayant pour mission de les former dans un cadre inclusif, propice au respect de la diversité et à la promotion de l’égalité des chances. Une bourse d’étude complète est attribuée aux élèves, notamment les élèves les plus défavorisés, afin que leur milieu social ne conditionne plus leur niveau d’ambition ou leurs chances de réussite.  

Dans la même lignée, Tanger Med lance le 1337 MED, la 3ème école de codage au Maroc en partenariat avec l’OCP. En partenariat avec l’UM6P et l’école 42, le lancement de 1337 MED permet d’améliorer la montée en compétence et l’employabilité des jeunes tout en installant un environnement favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat digital. L’école, entièrement gratuite, versera des bourses de vie aux étudiants afin de couvrir leurs frais d’hébergement, dynamisant par la même occasion l’économie locale.

Une Gestion éco responsable de l’ensemble des zones de Tanger Med

L’évolution des enjeux économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux qui caractérisent le monde d’aujourd’hui marque le contexte dans lequel opèrent les partenaires et toutes les parties prenantes de Tanger Med. 

Face aux différents risques auxquels Tanger Med est exposé, le Groupe s’est engagé dans une démarche volontariste en faveur du développement durable en adoptant une attitude écologiquement responsable pour l’identification et la compréhension des enjeux majeurs de son écosystème, des impacts de ses activités, et la préservation et la protection de l’environnement. 

L’objectif est d’assurer une gestion cohérente et durable du territoire, dans le respect des ressources naturelles et de leurs équilibres, en œuvrant à réduire et à maîtriser l’impact des activités portuaires et industrielles sur l’environnement. 

En effet, l’engagement du Groupe pour le développement durable et la protection de l’environnement demeure une priorité. Dans le cadre du projet d’efficacité énergétique, le programme de généralisation du déploiement de l’éclairage LED a été réalisé sur la plateforme industrielle et se poursuit sur les installations portuaires et logistiques.  Grâce à l’installation d’unités dédiées au recyclage et à l’économie circulaire, plus de 52 000 tonnes de déchets industriels sont traités au sein de la plateforme industrielle Tanger Med. 

Aussi, une attention particulière est accordée à la gestion écoresponsable de l’eau à travers la mise en place de stations d’épuration et de traitement des eaux usées, la collecte et le traitement des huiles usées et eaux chargées en hydrocarbures des navires, le suivi régulier de la qualité des eaux de mer, et la surveillance du déballastage des navires en conformité avec les meilleures standards et normes internationales. 

A cet égard, la «European Sea Ports Organisation» ESPO a renouvelé le label «Ecoports PERS» primant ainsi le système de gestion environnementale de Tanger Med.

Maintient du « Ecoports PERS »

Plus que jamais conscients de l’importance de préserver l’environnement, Tanger Med maintient cette année le label « Ecoports PERS » pour la gestion environnementale. 

Le groupe s’efforce par ailleurs de contribuer à la transition énergétique en envisageant le déploiement d’une offre d’énergies renouvelables pour le compte des clients industriels. 

L’ensemble des actions sont portées par les principes d’éthique et de bonne gouvernance, qui dotent le Groupe d’instances décisionnelles transparentes et soucieuses de leur impact en matière d’environnement et de durabilité.

À ce titre, plusieurs Comités transverses existent, parmi eux, le Comité RSE qui identifie les enjeux RSE prioritaires et aligne les actions à mener au cours de l’année, en impliquant les différents organes de gestion du Groupe. 

Obtention de nouvelles certifications 

Conscients de l’impact fort de certifications pour un secteur aussi important, « Tanger Med Utilities »e, filiale du Groupe Tanger Med obtient la Certification ISO 9001 version 2015.  

En effet, le groupe a certifié son Système de Management Qualité pour le périmètre de « la distribution d’électricité, d’eau potable, gestion de l’assainissement, collecte des déchets et la maintenance multi techniques » par la norme ISO 9001 version 2015 après avoir passé un audit sur l’examen des processus et procédures mises en œuvre

Aussi, le gestionnaire de la zone logistique du port Tanger Med « MEDHUB » a décroché la certification ISO 9001: 2015 à la suite de l’audit mené par le cabinet Bureau Veritas. Le Système de Management de MEDHUB a été jugé conforme aux exigences de la norme. Cette certification est le résultat des efforts engagés par MEDHUB dans l’amélioration continue de ses processus et des services fournis aux clients. 

Le port a aussi renouveler la certification ISO 27001 relative au système de management de la sécurité de l’information. Pour rappel, Tanger Med s’est engagé à protéger ses actifs informationnels ainsi que ceux de ses clients et partenaires à travers la mise en place d’un cadre global de gestion de la sécurité de l’information. Ainsi, le port se conforme depuis 2017 à la norme ISO 27001 et aux exigences légales et réglementaires (Directive Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, Lois 05-20, 09-08, …) en mettant en place un Système de Management de la Sécurité de l’Information certifié ISO 27001.

Le Trophée RSE de la CGEM

Toutes ces actions ont permis au groupe d’obtenir le Trophée RSE de la CGEM, en reconnaissance de leur engagement en la matière.  Cette distinction a été attribuée pour la 1ère fois à 7 nouvelles entreprises, et a été renouvelé à 21 autres dont Tanger Med Port Authority (TMPA), la filiale du groupe en charge du complexe portuaire Tanger Med.

 

AMDIE
Nous sommes au service des investisseurs nationaux et internationaux.

« L’AMDIE a pour ambition de promouvoir et de faciliter l’investissement sur le territoire national, et d’accompagner le déploiement économique international du Maroc à travers le soutien à l’exportation »

Vous avez été nommé récemment par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI en tant que Directeur General de l’AMDIE. Quelles sont vos priorités? 

La Vision Royale est celle d’un développement inclusif et durable, d’une croissance au bénéfice de tous les citoyens. L’investissement est au cœur du dispositif global qui doit permettre la réalisation de cette ambition. Le nouveau modèle de développement du Maroc fixe des objectifs clairs à horizon 2035 en matière de performance des investissements et de l’offre marocaine. Ces derniers ont été intégrés au programme du gouvernement et un Ministère dédié à l’investissement a été créé. Ce Ministère de l’Investissement, auquel l’AMDIE est rattachée, est placé sous la responsabilité directe du Chef du Gouvernement, ce qui souligne la priorité accordée à l’investissement dans la réalisation des objectifs stratégiques du Royaume. 

L’AMDIE est le « bras armé », l’outil de déploiement de cette stratégie. Nous sommes au service des investisseurs nationaux et internationaux. Au cœur du développement et de l’accompagnement public, l’agence a pour ambition de promouvoir et de faciliter l’investissement sur le territoire national, et d’accompagner le déploiement économique international du Maroc à travers le soutien aux entreprises souhaitant exporter. 

Les priorités sont donc de renforcer la relation de confiance avec nos partenaires privés en disposant d’une interface d’écoute active des secteurs, des fédérations professionnelles et des opérateurs, de créer une offre de services pertinente et adaptée aux besoins des bénéficiaires des programmes de soutien, et de mettre en place l’organisation idoine pour l’opérationnalisation des dispositifs de soutien aux investisseurs prévus par la nouvelle charte de l’investissement récemment présentée en Conseil des Ministres et devant le parlement. 

Pour ce faire, j’ai la chance de pouvoir compter sur les femmes et les hommes de l’AMDIE qui sont proches des opérateurs économiques et à leur service. Une équipe pleinement engagée à faire de l’investissement le fer de lance du développement économique du Maroc.   

Vous venez de faire référence à la nouvelle charte d’investissement, quelles mesures prévoit-elle ? 

Le Maroc compte l’un des taux d’investissement les plus élevés au Monde, aux alentours de 30% du PIB, tandis que la moyenne mondiale se situe autour de 25% et celle de l’OCDE de 22%,. Il a été néanmoins porté aux 2/3 par l’investissement public. Cela a permis de doter notre pays d’infrastructures de classe mondiale et de soutenir les stratégies sectorielles nationales. 

L’ambition est à présent d’inverser le rapport, et de faire de l’investissement privé le vecteur prioritaire de la croissance. 

Le projet de loi Cadre 03-22 formant charte de l’investissement, en cours d’adoption par le parlement a pour ambition d’inverser la répartition actuelle entre l’investissement public et l’investissement privé afin de porter ce dernier aux deux tiers de l’investissement total à l’horizon 2035, conformément à l’esprit du Nouveau Modèle de Développement.

Pour ce faire et engager davantage le secteur privé dans la dynamique de croissance attendue, le projet de loi Cadre , élaboré par le gouvernement conformément aux hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohamed VI Que Dieu l’Assiste, apporte des évolutions majeures comme l’élargissement de la base des projets éligibles, l’augmentation du niveau de soutien de l’Etat et l’instauration de primes en ligne avec les objectifs du Nouveau Modèle de Développement et du programme gouvernemental. 

Par ailleurs des dispositifs spécifiques s’adressent d’une part aux TPE et PME en vue de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs et de transformer notre économie et d’autre part aux entreprises marocaines souhaitant se développer à l’international afin de faire rayonner le savoir-faire marocain partout dans le monde, et notamment sur notre continent Africain. Enfin les projets stratégiques c’est-à-dire des projets à caractère souverain permettant de renforcer l’autonomie stratégique du Royaume, comme les projets dans le secteur de l’industrie de la défense bénéficient également de dispositifs spécifiques. 

Tout ceci repose aussi, bien évidemment, sur la poursuite de l’amélioration du climat des affaires à laquelle la charte contribuera. En particulier dans les domaines suivants :  le foncier, le secteur de la logistique, l’accès à une énergie verte et compétitive, la formation professionnelle, la R&D et accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’accès au financement, la déconcentration administrative, la simplification des procédures administratives. 

C’est ainsi que nous simplifierons le parcours de l’investisseur et faciliterons l’acte d’investir. 

Autant de chantiers structurants essentiels pour renforcer l’attractivité et la compétitivité du Royaume, et ainsi asseoir la place du Royaume comme terre privilégiée pour les investissements. 

 

COPAG
La coopérative est restée fidèle à son engagement au service de ses membres

Malgré les difficultés inhérentes au contexte, le modèle économique adopté par la Copag a prouvé une fois de plus sa résilience et sa capacité à relever les défis lors de cette conjoncture. La coopérative dresse même son nouveau plan en capitalisant sur son expérience passée. Tour d’horizon avec Moulay M’hamed Loultiti,  Président de la Copag.  

Vous êtes considérés aujourd’hui comme un fleuron de l’industrie agroalimentaire. Quel est le secret de votre  réussite ? 

D’abord la passion que nous mettons dans notre métier. Il faut rappeler que la coopérative agricole «Copag» a été créée en 1987 grâce à la coopération de 39 membres fondateurs. Depuis, la coopérative est devenue un fleuron de l’industrie agroalimentaire marocaine et le plus grand groupement d’agriculteurs au niveau africain.  

Autre facteur clé de succès, notre ferme engagement sur la qualité. En effet, la qualité représente une grande importance chez Copag et toute notre stratégie repose sur l’amélioration continue de ce volet. Et enfin, l’élément le plus important de tous : nos ressources humaines.  L’humain étant la locomotive de tout projet. 

Et en faisant référence à l’humain, il ne faut pas oublier de  saluer les efforts du top management de la coopérative, allant des fondateurs, passant par le conseil d’administration ainsi que le directeur général, Mounir Arous, qui n’a pas lésiné depuis son arrivée à mettre en place un nouveau modèle de management innovant qui porte ses fruits même en temps de crise. 

La diversité de nos filières constitue un autre facteur clé de succès. Pour rappel, nous opérons dans quatre filières agricoles, à savoir les agrumes, les primeurs, le lait et ses dérivés ainsi que les jus, et enfin la viande et produits carnés. 

La Copag est très active sur le plan social, pouvez-vous nous présenter votre association ? 

Compte tenu de la stratégie générale de la Copag qui place le capital humain au cœur de ses préoccupations, l’Association des œuvres sociales de la coopérative est un mécanisme dédié à l’épanouissement de l’élément humain. Ce dernier fait partie des facteurs les plus importants aux yeux de la Copag pour atteindre les objectifs économiques et sociaux. Partant de ce constat, l’association a activé le chantier de la généralisation de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire afin de soutenir les employés avec leurs dépenses médicales, d’hospitalisation et d’actes chirurgicaux. L’Association a également accordé une importance particulière aux retraités et aux veuves et leurs enfants à travers un programme qui cible les cas en situation difficile. 

Dans ce sens, les enfants bénéficient à chaque occasion d’opérations d’appui importantes. Par ailleurs, l’association a initié aussi des caravanes sociales en faveur des villages enclavés. Ces caravanes organisent des séances d’animation pour les enfants et la distribution de denrées alimentaires.

Quel impact a eu la crise sur votre entité ? 

Le modèle économique de la Copag a démontré sa résilience et surtout son efficacité durant ce contexte économique où les conséquences de la crise sanitaire perdurent encore et continuent d’accentuer l’inflation et les perturbations sur les marchés mondiaux en plus des pénuries en matière d’approvisionnement.  

En clair, la grande capacité de gestion de cette conjoncture confirme, une fois de plus, la faculté d’adaptation de l’ensemble des composantes de la Copag. D’un côté, la coopérative s’est accommodée à un nouveau contexte économique et une conjoncture très instable. De l’autre, la coopérative est restée fidèle à son engagement au service de ses membres avec une meilleure valorisation de leur production.  Ce constat ne fait que renforcer notre conviction du choix judicieux fait par les fondateurs de la Copag. 

Cette capacité d’adaptation renforce aussi notre confiance dans la vision stratégique déjà adoptée et les diverses initiatives de la coopérative qui continuent d’être activées sur le terrain. Il va sans dire que notre but est d’assurer une prospérité de l’ensemble des segments de la Copag et assurer un développement économique et social de l’environnement régional et national de la coopérative. 

Quels sont vos plans pour les années à venir ? 

Dans la continuité de notre réussite, nous avons mis en place pour les cinq prochaines années un plan stratégique 2022-2026. Nous concentrerons nos efforts sur plusieurs axes, à savoir la diversification des activités liées à la valorisation pour une meilleure maîtrise des conditions de production et de commercialisation. Aussi, la restructuration de la coopérative parallèlement à la diversification de ses activités en fonction de l’ampleur des défis posés. Nous prévoyons aussi d’investir massivement dans le capital humain à travers la formation et l’encadrement. 

Pour affronter efficacement les risques, nous avons prévu d’accroître la flexibilité de nos opérations, de nous focaliser sur la rentabilité de chaque secteur à part entière et nous conformer aux meilleures  tendances de digitalisation et aux meilleures pratiques internationales.

Nokia met un accent particulier sur 3 parmi les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies.

Avec un objectif de réduire nos émissions de 50% d’ici à 2030 et une utilisation exclusive d’énergies renouvelables d’ici 2025 dans l’ensemble ses sites à travers le monde, Nokia inscrit ses actions de durabilité autant du point de vue de son «Footprint» que de son «Handprint». Pierre Chaume nous éclaire sur les actions de Nokia en termes d’Objectifs de Développement Durables.

En quoi consiste la stratégie ESG de Nokia ? 

Je vous remercie pour cette question qui aborde un thème fondamental. L’ESG fait référence aux sujets Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. On les regroupe dans un cadre unique : La Durabilité. L’ESG pour Nokia est non seulement un cadre de référence pour évaluer nos pratiques en termes de Responsabilité mais aussi à présent comme un moyen d’évaluation de nos futures performances commerciales.

La stratégie ESG de Nokia est alignée avec les 17 objectifs de développement durable définis par les Nations Unis en 2012. Ce sont des objectifs communs pour parvenir à un avenir meilleur et durable, à l’horizon 2030. Ils répondent aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice.

Le travail de Nokia vise à contribuer à la réalisation de l’ensemble de ces 17 Objectifs. Cependant, Nokia met un accent particulier sur 3 parmi les 17 objectifs des Nations Unies. L’objectif 8 : Travail décent et croissance économique, l’objectif 9 : Industrie, innovation et infrastructure et enfin l’objectif 13 : Action climatique.

L’objectif « Industrie, innovation et Infrastructure », est sans doute celui sur lequel nous avons une grande influence grâce aux réseaux de télécommunications que nous fournissons et qui contribuent à connecter 6,6 milliards de personnes ainsi que des centaines de villes intelligentes, des réseaux de sécurité publique, des réseaux de premiers secours et de réseaux industriels. 

En matière d’Action Climatique, il s’agit pour nous de mettre en place des procédures et actions concrètes afin de faire notre part dans la réduction des émissions de carbone. Ainsi, nous nous sommes engagés à réduire nos émissions (base 2019) de 50% d’ici à 2030. Nous nous sommes également engagés, à une utilisation exclusive d’énergie renouvelable pour l’ensemble de nos bureaux, centres de R&D et usines à travers le monde d’ici à 2025.

De plus, nous aidons nos clients opérateurs et entreprises telles que les industriels dans la réduction de leur propre empreinte de carbone en développant et en mettant à leur disposition des innovations. Ainsi, par exemple, 150 de nos clients ont installé nos logiciels d’efficacité énergétiques basés sur l´intelligence artificielle.

Je tiens à insister sur l’importance de l’ESG. La durabilité n’est plus une option, elle est devenue une obligation pour assurer une économie durable. C’est un élément crucial de notre modèle et de notre stratégie d’entreprise. Et c’est par ailleurs devenu une immense opportunité d’investissements sur les marchés financiers. Ces derniers ont lancé des instruments financiers atteignant 375 milliards de dollars d’obligations vertes en 2021. 

A plusieurs occasions, vos dirigeants ont soutenu l’idée que la transformation digitale a un impact sur la performance énergétique des industries. Expliquez-nous comment. 

Nokia a démontré qu’il « n’y avait pas de vert sans numérique ». La technologie que nous fournissons – la digitalisation et la connectivité via, par exemple, la 5G, les IoT, le cloud, ainsi que l’analyse des données jouent un rôle fondamental. Ils permettent aux industries à grosse empreinte carbone telles que la fabrication, l’énergie et le transport à se décarboner et à devenir plus efficaces et productives tout en  réduisant le gaspillage. 

Par exemple, grâce à des solutions logicielles d’orchestration de l’énergie, la digitalisation aide déjà le secteur de l’énergie à transitionner des combustibles fossiles vers la production, le stockage et la livraison d’énergies renouvelables et décarbonées en utilisant le « smart grid ». 

D’ailleurs, selon une étude de la GSMA avec Carbon Trust, la digitalisation permet une réduction d’empreinte carbone des secteurs de l’industrie qui est 10 fois plus importante que celle générée par le secteur des communications mobiles. Cette réduction équivaut à environ 4% des émissions globales de carbone.

Vous venez de nous dire que votre groupe ambitionne de passer à 100% de consommation d’énergie renouvelable en 2025 pour ses bureaux, ses centres de R&D et ses usines, où en êtes-vous ? 

En effet, nous avons fixé l’objectif d’une utilisation exclusive d’énergies renouvelables dans nos propres opérations d’ici 2025 et avons également rejoint RE100 pour permettre une vérification externe de notre objectif et de nos réalisations. Et déjà, en 2021, 53 % de notre électricité achetée provenait de sources d’énergie renouvelables, dépassant notre objectif 2021 qui était de 45 %. Nous sommes donc sur la bonne voie. De plus, nous encourageons également toute notre chaîne de valeur à accélérer l’adoption de sources énergétiques renouvelables et décarbonées : nos sous-traitants, nos partenaires et notre chaîne logistique. En plus de cela, nous travaillons de façon permanente à nous efforcer à réduire constamment notre consommation d’énergie et de trouver des moyens innovants pour rendre nos opérations plus économes en énergie. 

Comment interviennent les valeurs ESG dans le déploiement de vos activités sur le continent? 

Alors que nous travaillons en étroite collaboration sur le continent Africain avec nos clients- les opérateurs télécoms, nos partenaires et autres parties prenantes, nous recherchons des moyens de collaborer sur les opportunités et les défis sociaux et environnementaux. Nous travaillons pour aider nos clients à fournir de plus en plus de services de la manière la plus économe en énergie et en ressources. Nous fournissons des solutions pour aider à connecter les personnes non-connectées, en fournissant des solutions de type rurales à basse consommation et à faible coût de déploiement, mais aussi en encourageant l’adoption de compétences numériques auprès des populations. 

Au Maroc, nous collaborons avec l’Unicef dans le cadre du programme UPSHIT. Nokia contribue à la formation et au suivi de centaines de jeunes, femmes et hommes, en situation de difficulté à apprendre un métier et à lancer leur projet professionnel. Au Kenya, toujours avec l’Unicef, nous participons à équiper des écoles en connectivité et en outil numérique. 

Nous développons et proposons des solutions sans-fil 4G et 5G fixe et mobile pour stimuler le développement des industries, aider l’agriculture à devenir plus productive et respectueuse de l’environnement. Plus globalement, sur le plan social, nous travaillons avec les parties prenantes pour essayer de minimiser la fracture numérique grâce à des solutions de connectivité qui donnent accès à l’éducation, à la santé, aux opportunités d’emploi et au service public avec nos clients opérateurs et sous-tendent les villes intelligentes en cours de développement dans la région telles que New Capital city en Égypte

Partagez avec nous d’autres exemples pour illustrer votre vision de l’ESG?

Je me suis beaucoup concentré sur les aspects climatiques, industriels et de décarbonisation. Mais la vision de l’ESG de Nokia est bien plus vaste. Nous avons des objectifs précis sur d’autres points en accord avec les 17 objectifs des Nations Unis. Par exemple nous souhaitons améliorer la vie de 1,5 milliard d’humains d’ici à 2025 en matière de digitalisation sociale, les connecter, et leur donner un moyen d’accéder aux contenus. Nous souhaitons fournir d’ici à 2030 deux milliards de connections internet large bande. Nous avons fixé un taux minimum de recrutement de femmes a 26% en 2022.

En résumé, nous avons les idées très claires sur nos actions en termes de durabilité :

• Du point de vue de notre « Footprint », où nous réduisons constamment notre impact négatif sur la durabilité : consommation d’énergie, usage d’énergies renouvelables, diminution de nos déchets, dérisquer le mauvais usage de nos équipements, et bâtir des opérations et une chaîne d’approvisionnement durable.

• Et du point de vue de notre « Handprint », où là nous agissons pour accroître notre impact positif sur la durabilité : Décarboner d’autres industries, favoriser les transitions énergétiques, fournir les réseaux critiques pour protéger les vies humaines, et enfin connecter les non-connectés.

Ansamble Maroc a retrouvé une dynamique record

Anticiper, innover, s’adapter et être en constante évolution le plus rapidement possible, telle est la mission que s’est assigné Ansamble Maroc depuis sa création. Explications de Nicolas Belleteste, Directeur Général du groupe. 

Quel bilan dressez-vous de votre activité notamment après la crise sanitaire qui a touché le monde ces dernières années ?

L’année 2020 pour Ansamble Maroc comme pour tous les acteurs économiques privés a été source de grande inquiétude, de stress notamment sur la période de Mars à Septembre inclus.

Notre préoccupation première alors que presque tous nos sites de restauration ont fermé les uns après les autres a été de sauvegarder l’entreprise et l’emploi.

Alors qu’au plus fort de la crise 1095 de nos collaborateurs étaient sans activités, nous nous sommes mobilisés pour les accompagner, préserver « leur pouvoir de vie » et s’interdire les licenciements.

Le comité de Direction réunit en cellule de crise chaque matin a rapidement travaillé sur un dispositif d’accompagnement pour ses salariés.

L’opération Tadamoun est née, les fonds de notre fondation ont été mobilisés pour servir à nos collaborateurs, au-delà des aides de l’état, jusqu’à 80% de leur salaire net de référence.

Les avantages tels que la mutuelle santé pour eux et leur famille ont été préservés.

Cette posture bienveillante d’Ansamble Maroc vis-à-vis de son capital humain a permis un redémarrage progressif  des activités dès l’été 2020 avec les mêmes équipes formées aux attentes de chacun de nos clients. En interne, de nombreux témoignages de remerciement nous sont parvenus, en soit c’est l’essentiel de ce que nous retiendrons de cette période difficile.

Quant aux clients, ils ont observé un partenaire respectueux, fiable et solide ce qui a renforcé les liens de confiance entre nous.

Depuis cette période Ansamble Maroc a retrouvé une dynamique record et envisage un chiffre d’affaires 2022 équivalent à 150% de celui de 2020, une année jamais atteinte en terme de chiffre d’affaires. 

Quelles ont été les solutions mises en place par votre groupe  pour contrer l’impact de la crise ?

Le capital humain préservé, nous avons suspendu toutes dépenses superflues, eu recours aux aides de l’état et des établissements bancaires ce qui nous a permis d’achever l’année 2020 dans des conditions économiques saines.

Le personnel du siège n’a pas eu recours au télétravail pour accompagner et soutenir ceux de nos collaborateurs mobilisés sur le terrain parfois même confinés par période de 30 jours au sein des prisons pour lesquelles nous sommes prestataires.

Cette attitude a été saluée par tous et a fait exception dans la gestion humaine durant cette période.

Bien entendu, toutes les mesures requises à ce moment là en termes d’hygiène et de sécurité des personnels ont été mises en place et scrupuleusement respectées sous le regard attentif des autorités.

Par ces décisions, l’entreprise n’a pas eu à gérer de période d’interrogation, a répondu immédiatement à chaque redémarrage d’activité et n’a jamais cessé de tenir ses engagements vis-à-vis de ses partenaires, fournisseurs et autres acteurs de son écosystème 

Vous opérez au sein d’un secteur à forte concurrence, qu’est ce qui vous différencie des autres acteurs ?

Pour réussir à se différencier il ne faut pas chercher à le faire.

Il faut observer, analyser, s’adapter et ne jamais renoncer à l’esprit d’Ansamble Maroc qui fait de l’entreprise un acteur parmi les 200 premiers principaux au Maroc et qui continue à attirer les ressources humaines et les clients potentiels.

En outre nous préservons farouchement ce qui fait notre ADN, l’écoute quotidienne de nos clients, l’accessibilité de notre management, notre agilité, notre remise en cause permanente et le souci absolu de respecter nos promesses clients et collaborateurs.

Nous pourrions citer la création de notre fondation qui anime un fond de solidarité et un fond d’entraide, la couverture complémentaire médicale de haut niveau, la mise en place d’une hot line sociale, les actions solidaires aux bénéfices de nos salariés et de la communauté marocaine.

D’un point de vue business et en ne dévoilant pas ce qui sera le Ansamble Maroc de demain, nous pouvons vous annoncer d’importantes évolutions en matière de digitalisation, de nouvelles offres de restauration. Mais aussi une approche différente dans la gestion de l’espace restaurant d’une entreprise, d’un établissement scolaire ou dans les unités industrielles tant sur l’offre que sur la gestion d’espace, le tout pour une toute nouvelle expérience client.

Vous êtes aussi considéré comme un modèle à l’international,  quel bilan dressez-vous de votre activité ailleurs ?  

Le groupe OCS auquel nous appartenons a développé une présence en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Mauritanie et bien sûr au Maroc et poursuivra à un rythme raisonnable le développement de ses activités dans chacun de ces pays et sans doute dans de nouveaux pays tout en restant concentré sur l’Afrique. La stratégie et le développement en Afrique est sous la coupe directe de notre Président François Bonnot.

Nous souhaitons au groupe OCS et à nos collègues des autres pays la même trajectoire qu’Ansamble Maroc.

Dans ce sens, quels sont encore  les défis à relever pour un secteur aussi sensible que le vôtre ?

Malheureusement les défis immédiats s’imposent à nous sous l’effet de l’actualité mondiale.

Le prix des matières premières et des autres intrants dans la fabrication d’un repas ont littéralement explosé ces derniers mois sans que pour autant nos clients, qui eux même subissent les mêmes contraintes, ne puissent répondre systématiquement à nos demandes de révision des prix. Il est important de saluer l’effort de certains d’entre eux qui ont compris notre situation et qui ont pu nous accompagner, pour ceux qui ne peuvent pas ou pas encore, contraints par les mêmes raisons, nous trouvons avec eux des solutions pour adapter la prestation à leur budget.

Bien entendu, le défi du quotidien est la maitrise de l’hygiène et de la sécurité alimentaire de nos convives ce que nous encadrons par le plus haut niveau d’exigence au travers de la certification ISO22000 et HACCP. Pour compléter le process de maitrise de nos organisations, nous démarrons en fin d’année la certification 9001. 

Comment voyez-vous votre secteur ainsi que votre groupe évoluer dans les années à venir?  

Le secteur de la restauration collective et de la restauration commerciale vont converger sous l’effet des attentes des consommateurs, des nouvelles offres, de la digitalisation et de l’expérience client partagée instantanément.

Les questions environnementales allant de la gestion du gâchis, des déchets, de l’approvisionnement en circuit court au bio seront également des facteurs clés pour un développement durable et pérenne d’une entreprise telle qu’Ansamble Maroc. Nous en avons conscience, nous nous y préparons et nous comptons bien prendre de l’avance pour offrir aux convives marocains ce qu’ils sont en droit d’attendre en leur qualité de clients consommateurs.

Sur l’aspect économique notre croissance va se poursuivre, notre rôle au sein de notre écosystème se voudra de plus en plus participatif au bénéfice de tous. 

Agentis
Nous sommes le premier groupe africain intégré dans le domaine de l’infrastructure médicale et de ses équipements

Accompagner la transformation du système de santé au Maroc et en Afrique sub-saharienne, telle est la mission que s’est assigné Agentis. Pour cet expert du domaine, le meilleur reste à venir. Le système de santé occupant une place de plus en plus prédominante il est donc plus que nécessaire d’accompagner ce secteur en plein essor. Explications de Adil Mesfioui.  

Quel bilan dressez-vous du secteur de la santé au Maroc en général ainsi que celui de votre activité surtout après l’avènement de la crise de la Covid-19 ? 

En temps de pandémie, tous les regards se posent sur la santé. La crise sanitaire liée à la Covid-19 a mis en lumière les systèmes de santé partout dans le monde, en mettant à nu les défaillances mais aussi en soulignant les forces. 

Au Maroc, la gestion de la crise a été exemplaire. Nous avons été témoins d’une forme d’ingéniosité collective entre les professionnels de la santé et les autorités. Très rapidement, nous avons mené le combat de front. Dans cet élan solidaire, Agentis s’est engagé pour assurer la disponibilité du matériel, équiper les centres de santé et de vaccination, garantir la maintenance des équipements médicaux.

En temps de pandémie, tous les regards sont tournés vers la Covid-19. Mais qu’en est-il des autres troubles ? Des maladies chroniques graves ? Des patients admis aux urgences ? Nous nous sommes engagés auprès de nos clients, des institutions et des professionnels de la santé pour répondre efficacement à l’affluence de patients et à leurs besoins. 

Nous avons réussi à sortir de cette crise avec une tendance positive, par un taux d’équipement en hausse. Parce que l’essentiel est d’équiper intelligemment, avec du matériel de qualité et des infrastructures de pointe, pour permettre aux médecins de travailler dans de bonnes conditions.

Nous assistons aussi à l’accélération de la digitalisation des centres de santé. Pour rappel, Agentis a pris une participation de 25% dans Enova Research & Technology, le seul éditeur marocain de progiciels destinés aux établissements de santé. 

Nous assistons ces dernières années à une progression croissante des espaces de santé privés et publiques au Maroc. Qu’est-ce qui expliquerait cette tendance ? 

Il ne s’agit pas là d’un phénomène ponctuel ou d’une tendance éphémère. Au contraire, les institutions privées et publiques sont pleinement conscientes des besoins grandissants en matière d’accès à la santé. C’est pour couvrir les besoins des populations que nous créons des lieux de santé de proximité, équipés, accessibles et de qualité. Ainsi, nous nous engageons tous dans l’élan insufflé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, pour donner, faciliter et démocratiser l’accès à la santé au plus grand nombre de citoyens, tant dans le milieu urbain que rural.  

Sur le territoire marocain, Agentis a réalisé plusieurs projets clés en main de cliniques multidisciplinaires à Casablanca (300 lits), Marrakech (150 lits) et Tanger (150 lits). Nous avons aussi réalisé plus de 200 blocs opératoires et autant de services de réanimation modulaires, en plus d’accompagner de nombreux opérateurs de la santé dans l’équipement de leurs centres de santé et dans la gestion du matériel et des consommables médicaux. 

C’est une priorité absolue pour nous tous, professionnels de la santé. Nous sommes aujourd’hui à un tournant décisif, de nombreuses initiatives ont été lancées et on assiste comme vous dites à une progression croissante du nombre d’hôpitaux et de cliniques. Et on ne s’arrête pas là ! Notre mission est d’accompagner la transformation du système de santé au Maroc et Afrique sub-saharienne en concevant et en équipant des hôpitaux et des cliniques aux meilleurs standards internationaux, et ainsi, contribuer, par le transfert de nos expertises, au renforcement et à l’évolution des compétences sur le continent. Aujourd’hui, nous avons à notre actif des réalisations majeures dans les infrastructures de santé. 

Vous accompagnez aussi plusieurs clients dans la conception de leur projet médical en Afrique. Comment évolue le secteur de la santé sur le continent ? 

Positivement ! Nous sommes convaincus que l’Afrique est une terre d’avenir, débordante d’énergie, avec de réelles forces vives. Nous sommes tous conscients de la corrélation entre l’accès à la santé et le développement des nations. C’est pour cela que chez Agentis, nous nous engageons à accompagner les territoires et les institutions à démocratiser et faciliter l’accès à la santé. 

Preuve en est, nous avons déjà une dizaine de projets en Afrique sub-saharienne : en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Congo, au Gabon, au Tchad, au Mali et au Niger. Sur certains de ces territoires, nous avons réalisé des hôpitaux pluridisciplinaires clé en mains et sur-mesure. Des lieux de santé qui répondent parfaitement aux besoins des territoires et des citoyens, équipés aux meilleurs standards internationaux.

Pour Agentis, l’expansion sur les territoires africains a marqué un tournant important dans la stratégie de développement d’Agentis. Cela s’inscrit dans la dynamique de Coopération Sud-Sud. Le premier projet clé en mains a été un centre d’oncologie et de cancérologie à Abidjan. Un projet pionnier qui nous a permis de renforcer notre expertise en solutions clé en mains. Un savoir-faire que nous avons ensuite consolidé au Maroc et dans d’autres territoires en Afrique sub-saharienne.

Quels sont les freins que vous rencontrez et quels sont encore les défis à relever ? 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a révélé que sur les 57 pays du monde qui souffrent de pénurie de professionnels de la santé, 36 sont en Afrique ! L’Afrique abrite seulement 1,3% des professionnels de la santé pour contrer 25% de la charge mondiale de maladies. Sans oublier les barrières comme le coût des soins, l’accès compliqué aux installations de santé ou l’absence même de lieux de santé de qualité sur certains territoires. Autant dire que les défis sont nombreux pour le secteur de la santé en Afrique. 

Toutes ces données conjoncturelles confirment notre engagement pour l’Afrique. Nous visons à contribuer à la transformation du paysage de la santé sur le continent, en lançant de nombreux projets majeurs sur les territoires que nous accompagnons. À date, nous avons réalisé plus de 9 centres hospitaliers pluridisciplinaires en Afrique sub-saharienne, totalement et parfaitement équipés, avec des blocs opératoires, de centres de traumatologie et de radiologie, de maternités, de blocs de soins intensifs… 

Donc pour répondre à la question, les défis sont nombreux ! Mais nous sommes justement là pour répondre efficacement aux besoins des patients, des médecins, et donc des territoires en intervenant sur toute la chaîne de valeur, du montage financier à la livraison du projet, en passant par l’ingénierie, la planification et gestion de projet, la construction, l’aménagement de l’espace ou encore la maintenance des équipements. 

Quelle est la valeur ajoutée de votre structure pour le client ?  

Nous sommes le premier groupe africain intégré dans le domaine de l’infrastructure médicale et de ses équipements. Nous concevons, développons, réalisons et équipons des hôpitaux et des cliniques sur l’ensemble du continent africain. 

L’expertise d’Agentis est d’accompagner un projet hospitalier depuis la naissance de l’idée ou l’expression du besoin jusqu’à la livraison et l’équipement du bâtiment. Grâce à la synergie de nos métiers, Agentis réalise des établissements de soins de qualité, prenant en compte l’intérêt des patients. 

Nous intervenons sur quatre domaines d’activités clés : la conception et la réalisation d’hôpitaux et cliniques, l’ingénierie hospitalière, l’installation d’équipements médicaux et paramédicaux et le traitement des déchets médicaux et pharmaceutiques. Sur ce dernier point, nous comptons sur l’expertise de notre filiale Alliance Environnement spécialisée dans le traitement des déchets médicaux. 

Comme je disais précédemment, la vraie valeur ajoutée d’Agentis est de pouvoir intervenir sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Nous avons différentes lignes de métier pour couvrir tous les besoins, à toutes les étapes : montage financier, ingénierie biomédicale, gestion de projets, aménagement des espaces, équipement, maintenance, jusqu’à la formation des professionnels de la santé. 

Vos projets pour les années à venir ? 

Notre ambition bat son plein et pour nous, le meilleur reste à venir ! Nous avons plusieurs projets majeurs au Maroc et en Afrique sub-saharienne. Nous visons à étendre notre présence continentale, à développer notre expertise dans la conception et la réalisation de projets clés en main, à faire de la technologie un véritable allié de la santé et à créer une académie de formation dédiée aux professionnels de la santé. Pour cela, nous menons au sein d’Agentis un plan de transformation stratégique qui nous permettra de donner les moyens de réaliser nos ambitions. 

Red Med Capital
Les ENERGIES RENOUVELABLES représentent une opportunité unique à même de dynamiser la relance économique de manière forte et perenne 

Tour d’horizon avec Abdeslam Ababou fondateur de Red Med Capital sur les effets de la situation économique actuelle sur les PME, le marché des capitaux ainsi que les opportunités d’investissement qui se présentent dans ce nouveau contexte «challenging».

Tout d’abord, pouvez-vous nous présenter Red Med Capital ?

Red Med Capital est une banque d’investissement indépendante et intégrée, fondée en 2004, structurée autour des 4 métiers de la banque d’investissement, à savoir :

Le Corporate Finance, à travers Red Med Finance, qui couvre, les fusions acquisitions, le financement à travers le marché des capitaux et le conseil statégique ;

La Gestion d’Actifs, à traversRed Med Asset Management, société de gestion, certifiée ISAE3402,  qui a franchi le seuil des 10 milliards de Dirhams sous gestion à travers ses 12 OPCVM proposant des niveaux de risque adaptés à chaque profil d’investisseurs institutionnel ou privé ;

Le Capital investissement, à travers Red Med Private Equity, dont le premier fonds, est dédié à la PME Marocaine;

L’intermédiation boursière à travers la société de bourse Red Med Securities.

Red Med Capital, est un groupe qui connait  un développement maitrisé depuis sa création, avec une stratégie mettant les ressources humaines au centre de ses priorités et emploie une cinquantaine de personnes dont sept partenaires.

Le contexte économique post COVID a renforcé les besoins de financements des PME Marocaines. Quel rôle a joué Red Med Capital auprès de ces dernières ? 

Tout d’abord, il faut souligner que la crise COVID est la crise la plus profonde de ces dernières décennies. C’est une crise d’une violence inédite de par sa profondeur, son impact sur la société et sa durée. Bien que le Maroc ait fait preuve de résilience, nous sommes sortis de cette crise extrêmement affaiblis sur le plan économique avec une croissance économique ralentie et un taux d’inflation élevé. Plusieurs secteurs, tels que le tourisme, le BTP, l’industrie ont été énormément impactés et beaucoup de nos PME ont été fragilisées. 

L’Etat ainsi que le système bancaire ont mis en place un certain nombre de mesures d’envergures qui ont  atténuées les impacts de la crise sur les citoyens et les  PME. Cependant, le besoin de financement reste important. Nous avons, dans ce contexte, accéléré le développement notre activité Private Equity qui vise le soutien des PME nationales, caractérisées par une sous-capitalisation chronique largement aggravée par la crise COVID, à travers des tickets d’investissement situés principalement entre 30 et 90 millions de dirhams. Plus précisément, notre fonds Colombus 1, vise à soutenir les PME et entreprises nationales dans leur développement local et régional, à promouvoir le Made in Morocco  et à participer à la création et à la pérennisation d’emplois dans notre pays.Red Med Private Equity, agit comme un partenaire à part entière des PME partenaires en apportant des fonds propres mais aussi de la gouvernance,un accompagnement stratégique, et les outils nécessaires à même de leur permettre de réaliser leur plan de développement. Par ailleurs, nous avons accompagné des groupes dans des levées de financement à travers des marchés de capitaux en proposant des solutions innovantes à travers Red Med Corporate Finance.

Comment voyez-vous l’évolution du marché des capitaux au Maroc notamment après les impacts économiques de la crise Covid ainsi que ceux de la guerre en Ukraine ?

Au niveau mondial, le marché des capitaux passe par des périodes compliquées avec un niveau de risque élevé lié en partie à l’inflation qui a atteint des niveaux considérables, ce qui représente une grande menace sur le pouvoir d’achat et par conséquent sur la croissance économique. 

Au Maroc, nous sommes extrêmement prudents dans la gestion d’actifs puisque nous privilégions des investissements adaptés et très peu risqués.

Nous avons bon espoir que le marché des capitaux marocain ressortira renforcé par cette crise par une bonne gestion des risques liés à l’inflation, aux performances de l’économie et à des mesures sociales adoptées.

La guerre en Ukraine a fait qu’accélérer l’urgence de créer de nouveaux équilibres énergétiques afin d’assurer la stabilité et l’indépendance énergétique des pays fortement dépendants de la Russie. Quelle est votre analyse de la situation et y aurait-il une opportunité pour le Maroc de se positionner comme producteur d’énergies et vecteurs d’énergies verts ?

Le contexte post covid qui a été suivi par la guerre en Ukraine a mis l’accent sur la crise énergétique et la forte dépendance des énergies fossiles de nos partenaires européens.  Dans ce contexte, nous avons accompagné de grands groupes dans des réflexions stratégiques en vue de faire du Maroc un partenaire priviligié qui propose une source d’approvisionnement pérenne, fiable et compétitive d’énergie verte en tant qu’alternative aux énergies fossiles ou du moins un substitut important. 

Sur ce point le Maroc a beaucoup d’atouts avec des ressources natuelles exceptionnelles, des références prouvant sa capacité à développer des projets à grande échelle, un cadre stable propice à l’investissement, une proximité géographique avec l’Europe et sans oublier, la vision Royale pionnière dans le secteur. Ce qui devrait faire du Maroc un leader mondial dans les énergies vertes et ses dérivés. D’ailleurs, dans le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie, le Maroc est clairement identifié comme un pays prioritaire dans le développement de l’hydrogène vert avec un objectif de produire 4% de la demande mondiale d’hydrogène vert d’ici 2030.

Le développement de ce secteur devrait se traduire par une croissance du tissu industriel marocain lié à cet écosystème. En effet, plusieurs composants industriels (éolien, solaire, électrolyse,..) peuvent être produits localement permettant au Maroc de capter de la valeur ajoutée, de créer de l’emploi et de bénéficier d’un transfert de compétences. Sur le plan des ressources humaines, nous avons aussi une opportunité de  former les cadres, techniciens et employés des nouveaux métiers liés à cette filiale dans un contexte de pénurie mondiale.  

Par ailleurs,  le développement de ce secteur permettra de donner accès à une électricité verte extrêmement compétitive aux industriels localisés au Maroc ce qui renforcera de manière structurelle et perenne la compétitivité de nos entreprises.

Le Maroc a prouvé à travers le développement des secteurs de l’automobile ou de l’aéronautique qu’il était en mesure de mettre en place des stratégies globales et créer des filières compétitives et intégrées.

Comment Red Med Capital se positionne-t-elle face à cette filière d’avenir ?

Red Med Capital,  accompagne de grandes multinationales qui ont priorisé le Maroc dans leur développement.  Nous les conseillons et  mettons en avant la compétitivité du Maroc pas uniquement pour produire de l’électricité mais aussi pour approvisionner de manière compétitive les marchés demandeurs et les accompagner aussi pour créer un écosystème socio-économique et industriel pérenne et vertueux. 

Vous êtes une des premières banques d’affaires indépendantes de la place comptant à son actif plusieurs transactions M&A de taille depuis sa création. Que pensez-vous de l’évolution de l’activité M&A au Maroc ? Quelles perspectives ?

Le marché des fusions-acquisitions (M&A) au Maroc est en  croissance depuis quelques années, même si le nombre et le volume des transactions demeurent relativement faibles. Nous espérons, que ce marché accélerera sa croissance en vue de procurer aux entreprises la taille critique pour renforcer leur compétitivité au niveau national, régional et international. 

Quel est votre regard sur l’environnement économique et le climat des affaires au Maroc et ses perspectives d’évolution ?

Le climat des affaires souffre sans contestation du très faible niveau d’éducation de la population, de certaines lenteurs de l’administration, du déficit enntrepreunarial et de certaines carences en termes de gouvernance.

Ces points faibles ont d’ailleurs été identifiés avec beaucoup de pertinence par la commission spéciale sur le modèle de développement et des plans d’actions correctifs ont d’ores et déjà été mis en place et nécessiteront la mobilisation de l’ensemble des acteurs politiques, économiques et de la société civile.

Maintenant, le Maroc a su mettre  en place, tout au long de ces dernières décennies, des fondamentaux macro-économiques, réglementaires et politiques propices à un  développement socio-économique plus fort et plus inclusif .

Ce développement sera aussi porté par des atouts certains tels que  la stabilité politique, la culture libérale historique, la jeunesse de notre population ou la qualité de nos infrastructures.

En termes de perspectives économiques, les crises passées ont été résolues, en partie, par l’investissement public, il est grand temps que le privé prenne le relais. C’est aussi un des objectifs de la nouvelle charte d’investissement qui vise la mise en place d’incitatifs visant une croissance significative des investissements privés nationaux et internationaux dans des secteurs porteurs.

En emboitant le pas aux secteurs automobile ou aéronautique, la fillière des énergies vertes devrait dynamiser de manière exponentielle les investissements  d’ici 2030 et par conséquent la croissance économique.

 

CIMR
Al Moustakbal Individuel une offre de plus en plus prisée auprès des Marocains

Al Moustakbal Individuel une offre de plus en plus prisée auprès des Marocains

C’est l’un des plus grands chantiers amorcés à la CIMR et depuis l’offre Al Moustakbal n’a pas cessé de prendre son envol. Une expérience qui séduit de plus en plus et qui a fait sa place auprès des personnes physiques, qu’il s’agisse de professionnels libéraux, travailleurs indépendants, commerçants ou encore de salariés du secteur public ou privé. Détails. 

Le régime de la CIMR s’est  ouvert il y a quelques temps déjà aux personnes physiques souhaitant adhérer à titre individuel. Si les débuts ont été assez mitigés, cette offre s’est imposée avec le temps comme une évidence voire même une nécessité pour toutes les personnes physiques opérant de manière individuelle notamment les professions libérales et les travailleurs indépendants qui n’avaient pas accès au régime de retraite CIMR, mais également pour les salariés dont l’employeur n’était pas prêt à adhérer à la CIMR. 

Un nouveau pan de l’histoire 

Grâce à cette offre, la CIMR a ouvert une page très importante dans son histoire avec le lancement de la retraite individuelle, une offre qui a autant de potentiel que la retraite pour les salariés des entreprises.

Ainsi, la CIMR, se basant sur une étude minutieuse des besoins de la population, propose une solution de retraite individuelle qui répond à des situations variées et permet au bénéficiaire de se garantir une pension de retraite mensuelle, à vie, reversée au conjoint survivant ou, à défaut de conjoint, aux orphelins mineurs. 

Un produit souple et flexible 

Ce produit a l’avantage d’être souple et flexible. Il est accessible sans contrainte et sans aucune condition à l’entrée. Il fonctionne sur la base de contributions forfaitaires dont le montant est fixé librement par le cotisant (à partir d’un montant minimum de 200 DH par mois) en fonction de ses capacités d’épargne et selon son objectif en termes de pension.

Un produit digitalisé 

C’est un produit intégralement digitalisé et qui permet à chacun de piloter sa retraite avec beaucoup de souplesse et en toute autonomie. Le processus d’adhésion et de règlement des contributions est quant à lui complètement digitalisé. Il suffit simplement de renseigner un formulaire d’adhésion accessible via le portail almoustakbal.cimr.ma.Une fois toutes les démarches d’affiliation accomplis, les prélèvements des contributions se feront, mensuellement, directement sur le compte bancaire de l’adhérent. Ce dernier étant dispensé de la signature d’une autorisation de prélèvement par sa banque.

L’adhérent peut ainsi en toute simplicité et autonomie accéder à son compte personnel lui permettant entre autres de consulter sa situation, d’effectuer des versements exceptionnels sans plafonnement, de modifier ses modalités de prélèvement, voire même de reporter, modifier ou annuler un prélèvement en cours ….

Concrètement, les adhérents pourront réaliser instantanément des versements exceptionnels sans plafonnement et suspendre le prélèvement automatique de leurs contributions forfaitaires. Ils auront aussi la possibilité de demander le report, la modification ou l’annulation du prochain prélèvement à exécuter, ainsi que la restitution du prélèvement. 

Outre son mode de fonctionnement, le produit Al Moustakbal Individuel se caractérise également par sa faculté à s’adapter à la situation fiscale de chaque adhérent, puisqu’il permet le choix du mode de déductibilité qui convient lors de la souscription (contrat déductible ou non déductible des impôts).

Les avantages CIMR sauvegardés 

En souscrivant à Al Moustakbal Individuel l’adhérent bénéficie également des avantages du régime CIMR : Réversion de la pension au profit du conjoint survivant et des orphelins ; Capital versé aux héritiers au décès du bénéficiaire principal ou réservataire, Une revalorisation systématique et annuelle des pensions.

A noter que l’adhésion au produit ‘‘Al Moustakbal Individuel’’ est possible en toute simplicité et autonomie directement à travers le portail www.cimr.ma.