RADEEMA
La gestion responsable des ressources, un engagement pour une ville durable

Considéré comme la vitrine de l’activité touristique du Maroc, Marrakech fait face cependant de nos jours aux affres du dérèglement climatique. Dans ce chantier de la course à la gestion des ressources hydriques, RADEEMA, l’opérateur historique de distribution d’eau, a su mettre son expertise au service de la ville. Décryptage !

Marrakech ville ancestrale, rayonne depuis un millénaire grâce à l’ingéniosité de ses bâtisseurs, un savoir qui perdure durant des siècles, garantissant l’épanouissement économique et social de la cité, de ses habitants et ses visiteurs. 

A travers les âges, la cité s’est adaptée aux différents contextes imposés par des donnes géopolitiques, économiques et environnementales dont les changements climatiques, la sécheresse et la désertification. Les contraintes ainsi vécues ont catalysé les intelligences individuelles et collectives, conduisant à la mise en œuvre de solutions innovantes telles que les Khettara, système ingénieux de drainage souterrain de l’eau depuis l’Atlas et qui a contribué pendant des siècles à faire perdurer l’activité économique de Marrakech.

Fidèle à sa démarche adaptative, Marrakech continue de nos jours à innover et à moderniser à la fois ses infrastructures et les modes de gouvernance de ses services publics, en s’investissant dans des projets mobilisateurs, réalisés grâce à une synergie de l’ensemble des intervenants publics et privés. En s’inscrivant dans cette dynamique, Marrakech à travers sa Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité (RADEEMA), s’est lancée dans plusieurs projets permettant entre autres de s’intégrer dans la gestion intégrée des ressources en eau, d’adopter une vision de développement propre et de promouvoir l’efficacité énergétique, ce qui lui a permis de mettre en exergue les opportunités d’investissement dont jouit la Région Marrakech – Safi, à travers plus particulièrement la fiabilité de son infrastructure et la gestion durable et responsable des services rendus.

Marrakech : un modèle de gestion des ressources hydriques

C’est dans le but de pérenniser et de sécuriser l’accès à l’eau, que les opérateurs de l’eau de la Région ont œuvré conjointement pour gérer au mieux les aléas du dérèglement climatique. A cet effet, des investissements colossaux ont été réalisés, notamment à travers la généralisation de l’utilisation des ressources non conventionnelles, durables et renouvelables, pour l’irrigation des espaces verts de Marrakech. A ce titre, un volume de 24 millions m3 environ est mobilisé annuellement contribuant ainsi à l’atténuation du déficit hydrique du bassin de Tensift. Ce potentiel, équivalent à 30% de la consommation annuelle du Grand Marrakech, a permis, depuis des années, de répondre aux besoins en eau des complexes golfiques et de la palmeraie de Marrakech, déclarée par l’UNESCO comme patrimoine naturel mondial. Aujourd’hui, ce sont 26 espaces verts et jardins urbains de Marrakech d’une superficie de 228 Ha qui commencent progressivement à être arrosés par les eaux de réutilisation émanant de la STEP, une station d’envergure, mise en service par la RADEEMA depuis 2008, en sa première phase et dont la deuxième a été inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie.

En parallèle à ces réalisations, garantissant une diversification des ressources d’alimentation, Marrakech est dotée de la technologie nécessaire et d’un savoir à la hauteur des exigences en matière de gestion de l’infrastructure de l’eau, permettant ainsi d’atteindre une performance satisfaisante (rendement à 78,3% et une autonomie de réserve à 21 heures).

STEP de Marrakech : Un modèle de Mécanismes de Développement Propre 

Marrakech se donne la vocation de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. C’est à l’instar de sa station d’épuration, répertoriée par « l’United Nations – Climate Change Secretariat » comme projet MDP, que la ville s’investit dans des projets de durabilité tels que le séchage solaire des boues d’épuration, un procédé basé sur l’utilisation du potentiel d’ensoleillement assurant une autonomie thermique de l’unité.

Les techniques adoptées jusqu’à aujourd’hui ont permis, à travers la STEP de Marrakech, d’éviter plus de 62.000 tonnes eqCO2, grâce à son procédé de valorisation de la biomasse produite lors du processus du traitement des boues. La cogénération de ce biogaz couvre 50% du besoin de la station en énergie électrique et 100% de l’énergie thermique.

Smart Grid : un levier de  durabilité et l‘efficacité énergétique 

Dans un contexte où l’efficacité énergétique et la durabilité sont devenues des priorités essentielles, la cité ocre déploie tous ses moyens pour moderniser la gestion de son réseau électrique par la mise en place d’un Smart Grid, un réseau intelligent à Marrakech. L’objectif de cette transition vise essentiellement l’amélioration de la qualité du service et de la performance par la réduction des pertes énergétiques et la facilitation de l’intégration des énergies renouvelables. En fin de compte, on bâtira un réseau électrique plus efficace, respectueux de l’environnement et capable d’optimiser l’adéquation entre la mobilisation et l’appel en énergie des clients tout en assurant un meilleur monitoring de l’évolution de leurs besoins en eau et en énergie électrique.

Pour rappel, toutes ces réalisations et projections prometteuses offrent une opportunité significative pour accompagner Marrakech comme modèle durable, d’hospitalité,  de progrès et d’épanouissement économique et social.

 

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