Concentrix
Nos collaborateurs sont les véritables moteurs de notre transformation.

Depuis le 23 avril, Concentrix qui opérait jusqu’à présent sous le nom de Concentrix Webhelp est officiellement devenu Concentrix. Ce changement marque une évolution majeure au sein du groupe. L’entreprise offre désormais à ses clients, tant nationaux qu’internationaux, une gamme de services étendue, intégrant des outils d’intelligence artificielle innovants. En alliant ces technologies de pointe à l’expertise de ses collaborateurs, Concentrix s’engage à offrir une expérience client véritablement personnalisée. Explications de Redouane Mabchour Directeur Général de Concentrix Maghreb.

Pouvez-vous nous parler des raisons qui ont conduit au rapprochement avec Concentrix ?

Le rapprochement avec Concentrix a été mûrement réfléchi et s’inscrit dans une démarche stratégique de consolidation et d’expansion sur les marchés internationaux. Ceci est le résultat direct de notre recherche de complémentarité en termes de compétences technologiques, de couverture géographique et de diversification sectorielle.

Ensemble, nous formons une entité robuste, capable de lever les barrières commerciales et technologiques, tout en déployant des solutions intégrées qui répondent aux défis complexes posés par la digitalisation des services et la demande croissante pour des expériences clients personnalisées et technologiquement avancées.

Quelles sont les attentes lors de ce changement d’identité ?

Le changement d’identité que nous avons initié est le reflet de notre évolution d’une entreprise centrée sur les services traditionnels vers une entité résolument tournée vers l’innovation technologique. Ce rebranding va au-delà du visuel, c’est un nouveau positionnement qui incarne notre transformation interne, la redéfinition de notre mission, et notre engagement à offrir des solutions qui intègrent les dernières avancées technologiques, ceci dit cela ne change rien à la proximité que nous avons toujours eu avec nos clients.  Cette nouvelle identité est conçue pour communiquer notre dynamisme et notre vision futuriste à nos clients, nos partenaires et le marché en général, tout en renforçant notre attractivité en tant qu’employeur de choix pour les talents du Maroc cherchant à impacter positivement les technologies de demain. Nous avons opté pour un logo frais, moderne et orienté technologie en y intégrant le bouton « switch on » sur le i, ce qui invite à  être dans l’action et «  activer » les solutions.

 

En quoi le nouveau positionnement en tant que “tech led company” modifie-t-il votre approche des services offerts ?

Adopter une posture de ‘tech led company’ signifie que chaque décision, chaque solution et chaque interaction avec nos clients est imprégnée de technologie. C’est notre leitmotiv principal.  Ce positionnement change notre approche, en plaçant les innovations technologiques, telles que l’intelligence artificielle, au cœur de nos opérations.

Cela nous permet non seulement d’améliorer l’efficacité de nos services mais aussi d’offrir des solutions proactives qui anticipent les besoins latents.

Cet engagement envers la technologie nous permet de rester à la pointe de l’industrie, en proposant des services qui sont non seulement pertinents aujourd’hui, mais aussi adaptés aux défis de demain.

 

Comment l’intégration des outils d’IA renforce-t-elle votre offre de services ?

L’IA apporte une immense valeur aux organisations dans le domaine de l’expérience client, ce qui est évident à travers ce que nous voyons et rapportons désormais tout au long du parcours client. Nous pouvons l’utiliser pour créer de la valeur à travers trois dimensions :

-Autonomiser les processus clients : Servir les clients avec du contenu personnalisé et offrir des moyens plus pratiques d’interagir avec les marques et les produits de nos clients.

-Optimiser le travail des collaborateurs : Aider les personnes à prendre de meilleures décisions plus rapidement dans leur quotidien.

-Optimiser les processus : Automatiser et compléter avec précision des tâches importantes et stocker les données de manière sécurisée pour améliorer les performances.

En même temps, l’IA permet aux marques de collecter des données, de les analyser et d’en tirer des insights — tout en temps réel. Les analyses prédictives et prescriptives permettent un meilleur support, des conseils et des recommandations pour les meilleures actions à suivre pour les clients.

Comment les “game changers” (collaborateurs) sont-ils impliqués dans cette transition vers une entreprise axée sur la technologie ?

Nos collaborateurs, que nous appelons ‘game changers’, sont les véritables moteurs de notre transformation. Leur engagement et leur capacité à adopter et à innover autour de nouvelles technologies sont cruciaux.

Pour les soutenir, nous avons mis en place des programmes de formation continue, des plateformes de collaboration interne et des initiatives d’innovation ouverte où ils peuvent expérimenter et développer de nouvelles idées à l’échelle du groupe. Ici au Maroc, nous les accompagnons tous les jours en leur offrant tous les outils nécessaires pour être à la même vitesse du développement technologique que nous ambitionnons.

Nous utilisons des outils et plateformes de collaboration de dernière génération qui permettent à tous les game changers de travailler ensemble, indépendamment de leur localisation géographique.

 

Comment envisagez-vous l’avenir de Concentrix dans les prochaines années, notamment en matière d’innovation et de croissance ?

L’avenir que nous envisageons pour Concentrix est radieux et plein de promesses.  On est là pour apporter du bonheur aux clients de nos clients.

Nos plans incluent l’exploration de nouvelles applications de technologies émergentes et l’expansion de notre présence mondiale pour toucher de nouveaux marchés et secteurs.

En anticipant et en répondant aux tendances du marché, nous nous positionnons non seulement pour répondre aux attentes actuelles mais aussi pour définir les standards de demain, en propulsant nos clients et nos game changers  vers le futur avec confiance et compétence.

Bricoma
Bricoma : 20 Ans d’Innovation et de Leadership

Cette année, Bricoma célèbre deux décennies d’existence au Maroc, marquant un parcours spectaculaire où le bricolage, autrefois peu connu, est devenu une véritable passion nationale. Dans cette interview, Mohamed Filali Chahad, PDG de Bricoma, dresse un bilan de ces 20 ans, évoquant les défis économiques, les projets d’expansion, et l’engagement de l’enseigne à innover et à démocratiser le bricolage pour tous les consommateurs.

Bricoma fête ses 20 ans cette année. Pouvez-vous nous parler des débuts de l’enseigne au Maroc et du pari que cela représentait ?

En effet, il y a 20 ans, le secteur du bricolage au Maroc était quasiment inexistant. Ouvrir Bricoma à cette époque représentait un pari audacieux. Nous avons travaillé dur pour sensibiliser le public à l’importance du bricolage dans la vie quotidienne.

Aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir contribué à faire évoluer cette culture, permettant aux consommateurs d’adopter des projets de rénovation et d’amélioration de leur habitat. Avec une vision audacieuse, nous avons mis en place les fondations de ce qui allait devenir une véritable success story.

Malgré les perturbations économiques internationales, comment Bricoma a-t-elle su maintenir son cap ?

La conjoncture économique mondiale et l’inflation au Maroc ont sans doute pesé sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Cependant, chez Bricoma, nous avons toujours mis un point d’honneur à adapter nos offres et nos prix pour répondre aux attentes de nos clients.

Nous restons également en contact constant avec nos partenaires pour garantir la qualité de nos produits tout en maintenant une compétitivité des prix.

Quels sont les projets d’expansion de Bricoma d’ici la fin de 2024 ?

Nous avons des projets ambitieux ! D’ici la fin de l’année 2024, nous prévoyons l’ouverture de nouveaux magasins à Dar Bouaza et à Tétouan, mais aussi une ouverture à Inezgane prévue pour début 2025. Notre objectif est d’atteindre 25 magasins d’ici 2025, ce qui témoigne de notre confiance dans le potentiel de croissance du marché marocain.

À l’horizon 2030, nous avons de grands projets  qui s’inscrivent dans notre vision d’un avenir brillant pour Bricoma et pour le marché du bricolage au Maroc.

Comment Bricoma a-t-elle contribué à démocratiser le bricolage au Maroc ?

Nos magasins de proximité ont joué un rôle clé dans cette dynamique. En rendant le bricolage accessible et en offrant une large gamme de produits de qualité, nous avons permis aux consommateurs de s’habituer à cette pratique.

Aujourd’hui, nous constatons que de plus en plus de Marocains s’intéressent au bricolage et s’y engagent, ce qui est une grande source de satisfaction pour nous. D’ailleurs, aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir ouvert plus de 20 magasins dans 15 villes du Maroc avec plus de 60.000 m2 de surfaces de ventes.

Chaque ouverture a été une étape importante dans notre parcours, une promesse tenue envers un pays en pleine mutation. Bricoma n’est pas seulement un réseau de magasins ; c’est un véritable catalyseur pour l’essor du bricolage au Maroc.

Comment Bricoma continue-t-elle d’innover face à un marché en constante évolution ?

L’innovation est au cœur de notre stratégie. Nous surveillons attentivement les tendances du marché et les attentes des consommateurs. Nous avons également investi dans le développement de nouvelles gammes de produits et la modernisation de nos services. Notre objectif est de rester le leader du bricolage au Maroc en proposant des solutions pratiques et créatives qui reflètent les besoins actuels des consommateurs.

ALSA
ALSA MAROC POURSUIT SA TRAJECTOIRE D’AMÉLIORATION CONTINUE DU SERVICE DE TRANSPORT URBAIN AU MAROC

Dans cette interview, Alberto Perez, directeur général d’ALSA Maroc, dresse le bilan des réalisations de la filiale. Il souligne la diversité de ses services de transport, évoque le respect des normes environnementales et les objectifs ESG. Il partage aussi sa vision pour un transport urbain innovant, tout en mettant en avant l’engagement communautaire de l’entreprise. Détails. 

Pouvez-vous nous parler des principales réalisations d’ALSA Maroc au cours de l’année écoulée et comment celles-ci ont contribué à votre positionnement dans le classement des 500 plus grandes entreprises ?

ALSA Maroc depuis son démarrage en 1999 s’est positionnée comme une société MAROCAINE qui vise à développer avec excellence le transport urbain dans les 6 villes où elle opère avec une flotte de plus de 1700 bus et 6 000 employés. ALSA Maroc reste un employeur de référence dans le secteur du transport, plaçant l’humain au cœur de ses priorités.

En 2024, ALSA Maroc poursuit sa trajectoire d’amélioration continue du service de transport urbain au Maroc pour garantir un service de transport sûr et fiable pour nos usagers.

Nous avons enregistré une baisse remarquable de 80 % du taux d’accidents au cours de la dernière décennie, grâce à notre investissement dans la formation de nos conducteurs et conductrices ainsi qu’à l’intégration des technologies de pointe en matière de sécurité et de gestion.

Nous continuons également notre lancée à travers la digitalisation des services. Cette transformation numérique a permis de renforcer notre excellence opérationnelle en intégrant des solutions innovantes, telles que des bus connectés à des systèmes d’information pour un suivi en temps réel facilitant la gestion des flux de passagers, le respect de la fréquence et l’amélioration de l’expérience client. Par ailleurs, nous continuons à diversifier notre offre de services pour répondre aux besoins variés de nos usagers à savoir les lignes urbaines, les lignes interurbaines, des navettes aéroport, le transport scolaire et le transport du personnel…etc.  Nous transportons aujourd’hui plus de 340 Millions de voyageurs au Maroc en incluant dans notre stratégie la desserte des zones rurales, pour une mobilité plus inclusive.

Cette année, ALSA Maroc célèbre 25 années de succès, marquées par une expansion progressive et un engagement constant à offrir un service de qualité combiné par la performance, l’innovation et l’engagement humain pour consolider notre position de leader et être un contributeur par excellence de la mobilité au Maroc.

Comment ALSA a-t-elle évolué en termes de diversité de l’offre de services de transport ? Quels nouveaux services ou innovations avez-vous introduits pour répondre aux besoins des usagers urbains ?

Notre approche en matière de diversification des services vise à anticiper et à répondre aux attentes de mobilité urbaine des usagers avec une étroite collaboration avec les autorités compétentes.

En plus de nos lignes régulières, nous avons introduit des solutions de transport à la demande pour répondre aux besoins spécifiques de certaines zones rurales et d’autres zones moins accessibles.

Nous avons également intégré des technologies avancées, telles que des applications GPS pour le suivi en temps réel de la fréquence des bus et des systèmes de billettiques électroniques embarqués de haute qualité.

Nous proposons à nos usagers des offres diversifiées de titres de transport comprenant des tickets unitaires, des cartes rechargeables, des abonnements scolaires, et des formules dédiées aux entreprises, répondant ainsi aux besoins variés de nos usagers et facilitant leur accès au service.

Par ailleurs, nous veillons à assurer une maintenance rigoureuse et régulière de notre flotte, grâce à une main d’œuvre hautement qualifiée et une parfaite organisation pour une qualité irréprochable de nos bus.

Quelles initiatives concrètes avez-vous mises en place au sein de votre entreprise pour respecter les normes environnementales et les objectifs ESG, et comment évaluez-vous leur impact sur vos opérations et votre image de marque ?

En tant qu’acteur responsable, ALSA Maroc place les enjeux environnementaux et sociaux au centre de sa stratégie de développement.

À chaque lancement dans une nouvelle ville, nous misons sur l’acquisition d’une flotte ultra-moderne, comme ce fut le cas à Casablanca en 2019, où nous avons déployé des bus de dernière génération, comparables à ceux des grandes métropoles européennes. Ces véhicules se distinguent par leurs standards élevés en matière de sécurité, de respect de l’environnement avec la technologie Euro 6 à faible émission de CO2, et de confort avec des commodités spécifiques aux personnes à mobilité réduite (PMR), soulignant notre capacité à nous adapter aux exigences croissantes du marché et à anticiper les attentes des citoyens marocains.

Sur le plan social, Cette année, nous avons franchi un cap supplémentaire en intégrant pleinement les objectifs ESG dans l’ensemble de nos opérations.  Nous avons mis en œuvre des politiques d’inclusion pour favoriser l’intégration des femmes dans des métiers traditionnellement masculins, comme la conduite et la maintenance des bus. Aujourd’hui nous sommes fiers de compter parmi nos collaborateurs plus de 270 Femmes marocaines conductrices.  Cette initiative vient renforcer notre engagement en tant que société marocaine pour l’égalité des chances.

Par ailleurs, durant ces deux dernières années, Nous avons lancé un programme de santé et bien-être au travail, comprenant des dépistages pour le cancer du sein, de la prostate, le diabète, l’hypertension, et des examens d’acuité visuelle. Nous avons également mené une campagne de sensibilisation contre la tuberculose, et le diabète en collaboration avec des associations spécialisées et de grands laboratoires sous la supervision de nos médecins de travail. Ces initiatives illustrent notre volonté de garantir le bien-être de nos collaborateurs tout en renforçant notre responsabilité sociale.

Quel est votre avis sur l’état actuel du transport urbain au Maroc, et quelles sont les principales tendances que vous anticipez dans les années à venir pour améliorer la mobilité dans les villes marocaines ?

Le transport urbain au Maroc est en pleine mutation. Avec une urbanisation croissante, les villes marocaines doivent s’adapter à une demande de mobilité toujours plus importante notamment avec les prochaines grandes manifestations de football que le Maroc aura le plaisir d’organiser. Cette évolution exige une adaptation continue pour répondre à une demande de mobilité à forte augmentation. Je pense que l’avenir du transport urbain réside dans une meilleure intermodalité. Cette intermodalité devra être soutenue par une infrastructure adaptée et un système de gestion intelligent du trafic, permettant une meilleure fluidité des déplacements, tout en optimisant les ressources.  Cette approche s’inscrit parfaitement dans le cadre de la stratégie nationale « Digital Morocco 2030 », qui vise à moderniser et digitaliser les services publics, y compris ceux liés à la mobilité.

Par ailleurs, à long terme, nous anticipons une stratégie basée sur une transition progressive vers une flotte de bus électriques et hybrides, en phase avec les objectifs de réduction des émissions de carbone et de développement durable. Cette tendance, qui se dessine déjà dans certaines métropoles, contribuera à renforcer l’engagement environnemental du pays.

Les villes marocaines, avec l’adoption de ces nouvelles technologies, ont le potentiel de devenir des modèles de mobilité durable en Afrique et bien au-delà.

De quelle manière ALSA engage-t-elle la communauté et les parties prenantes dans ses décisions stratégiques, et comment cela influence-t-il vos projets et vos priorités en matière de transport ?

Notre engagement envers la communauté est au cœur de notre stratégie. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités locales et diverses associations afin d’adapter continuellement nos services aux besoins réels des citoyens, tout en contribuant au développement des quartiers les plus excentriques. Ce souci d’être au service de la communauté se manifeste notamment à travers notre action auprès des jeunes, notamment dans les zones rurales, où nous luttons activement contre l’abandon scolaire en facilitant leur accès à une mobilité durable et accessible.

L’une de nos initiatives phares est l’école de sécurité routière que nous avons établie à Marrakech, avec plus de 30 000 élèves formés aux bonnes pratiques de mobilité. Cela démontre notre volonté de sensibiliser les générations futures à la sécurité routière et de contribuer à un environnement plus sûr pour tous. Cette approche communautaire influence directement nos priorités stratégiques, en garantissant que nos décisions soient prises en tenant compte des attentes de toutes les parties prenantes, tout en maintenant un haut niveau de service pour les usagers.

CIMR
la CIMR se positionne comme un acteur majeur et complémentaire  aux régimes de base

Hassan Boulaknadal, PDG de la CIMR dresse à travers cette interview les missions essentielles de la CIMR dans l’écosystème marocain de la retraite. Le président de la caisse partage les différentes prestations offertes, met en lumière les offres phares comme AL Moustakbal Individuel, et souligne les avantages du régime. Il nous explique aussi comment la CIMR contribue activement au bien-être social des citoyens marocains et forge un avenir serein pour les futurs retraités. Détails 

Pouvez-vous nous expliquer les missions fondamentales de la CIMR et son rôle au sein de l’écosystème marocain de la retraite ? 

La CIMR, gère un régime de retraite complémentaire qui propose à ses adhérents des produits de retraite pour le bénéfice de leurs salariés, de leurs membres ou pour eux-mêmes dans le cadre de l’adhésion individuelle d’une personne physique. Elle a été créée en 1949, sous forme d’association à but non lucratif par des chefs d’entreprises qui voulaient assurer une retraite sereine à leurs salariés. Elle opère depuis le 1er janvier 2017 sous le statut juridique d’une Société Mutuelle de Retraite régie par la loi 64-12 ainsi que par ses Statuts et son Règlement Général de Retraite.

La CIMR est un régime de retraite à points avec des cotisations définies, basé sur un modèle de répartition provisionnée. Ce modèle assure à la fois le financement et la gestion du régime. Les cotisations des actifs et les produits financiers générés au cours d’une année sont utilisés pour financer les allocations des retraités de la même période. Les excédents, lorsqu’ils existent, sont provisionnés pour garantir la capacité du régime à faire face à des obligations futures, assurant ainsi sa pérennité à long terme. Elle a pour mission de permettre à ses affiliés de maintenir leur niveau de vie une fois arrivés à l’âge de la retraite en leur servant une pension viagère (à vie), équitable, déplafonnée, annuellement revalorisée et réversible. Payée mensuellement. Le montant de la pension est fonction du nombre de points CIMR cumulés tout au long de la carrière. Toutefois, la CIMR a deux métiers principaux : d’une part, la gestion des cotisations et pensions de retraite dans une approche client, mais aussi la gestion des placements et optimisation de leur rendement. La CIMR propose par ailleurs de nombreux produits répondant aux différents besoins de ses adhérents. Différentes options et taux sont également proposés en fonction des revenus de chacun et de ses objectifs.

Dans l’écosystème marocain de la retraite, la CIMR se positionne comme un acteur majeur et complémentaire aux régimes de base. Sa particularité réside dans sa capacité à répondre aux besoins de divers segments de la population, incluant non seulement les salariés du secteur privé, mais aussi les travailleurs indépendants, professions libérales, particuliers…etc. Cette approche élargie lui permet d’offrir une couverture retraite à des catégories souvent exclues des systèmes de protection sociale traditionnels.

La CIMR propose une variété de prestations. Quelles sont les principales offres que vous mettez en avant ? 

La CIMR propose des solutions de retraite individuelle et de groupe qui répondent à des situations variées et permettent toutes au bénéficiaire de se garantir une pension de retraite mensuelle, à vie, reversée au conjoint survivant ou, à défaut de conjoint, aux orphelins mineurs.  Al Moustakbal groupe permet à des personnes morales de souscrire des contrats fédérateurs au profit de membres non-salariés (freelances, producteurs agrégés, etc.) et de centraliser toutes les opérations administratives vis-à-vis de la CIMR. Dans ce type d’adhésion, il peut y avoir ou non un abondement de l’adhérent. Ce produit offre également beaucoup de souplesse. Ici aussi, les contributions sont forfaitaires. Elles sont prélevées par l’adhérent directement sur le revenu à verser au bénéficiaire.

Pour les personnes morales qui veulent faire bénéficier leurs salariés de l’avantage CIMR, il y a bien sûr notre offre classique structurée autour d’un produit principal par lequel on adhère à la CIMR (Al Kamil) et des produits additionnels qui permettent d’améliorer la pension (Moubakkir et Mousabbak). La contribution à ces produits se fait sur la base d’un taux global appliqué au salaire déclaré. Ce taux comprend une part salariale, une autre patronale et éventuellement une surprime pour l’option additionnelle.

Ces salariés ont également la possibilité d’opérer des achats de points, pour couvrir une période non cotisée ou simplement pour améliorer leur pension.

Al Moustakbal individuel est quant à lui un produit destiné aux particuliers. Il fonctionne sur la base de contributions forfaitaires dont le montant est fixé librement par le cotisant en fonction de ses capacités d’épargne et de son objectif de pension. C’est un produit intégralement digitalisé et qui permet à chacun de piloter sa retraite avec beaucoup de souplesse et en toute autonomie.

L’offre Al Moustakbal répond à une forte attente de plusieurs catégories professionnelles notamment les professions libérales et les travailleurs indépendants qui n’avaient pas accès au régime de retraite CIMR, mais également des salariés dont l’employeur n’était pas prêt à adhérer à la CIMR, leur permettant de se garantir un revenu de retraite et de bénéficier des performances du régime CIMR.

Quels sont les principaux avantages du régime de retraite proposé par la CIMR, et de quelle manière ces avantages se traduisent-ils pour les assurés ?

La CIMR se distingue par son engagement à garantir une retraite sécurisée, offrant des garanties solides pour assurer la tranquillité d’esprit des retraités et de leurs familles. De plus, son modèle basé sur l’effort contributif permet à ses affiliés de réduire l’écart entre leur pension de retraite et les revenus qu’ils percevaient en tant que salariés, assurant ainsi une meilleure continuité financière.

Ainsi, en cas de décès du retraité ou de l’affilié actif, la pension de retraite CIMR est préservée et transférée aux proches.

• La pension de réversion : Au décès du retraité ou de l’affilié, une pension viagère est servie au conjoint survivant, sur la base de 50 % des droits de ce dernier. La pension est servie au conjoint sans condition d’âge en cas de présence d’enfants à charge. Sinon, elle est servie à partir de 50 ans pour les veuves (60 ans pour les veufs) avec une possibilité d’anticipation de 10 ans.

•La pension d’orphelin : En l’absence d’un conjoint pouvant bénéficier d’une pension ou en cas de remariage de ce dernier, une pension est servie aux orphelins jusqu’à leur majorité. Celle-ci est servie à hauteur de 20 % des droits du retraité.

• La pension d’orphelin en IPP : L’orphelin atteint d’une Incapacité Permanente bénéficie d’une pension à vie selon les mêmes conditions que ci-dessus.

• Le Capital au décès : Au décès du retraité principal ou réversataire, un capital équivalent à 3 mois de pensions est servi à ses héritiers.

• Le Capital aux héritiers : Au décès d’un affilié avant liquidation de ses droits et en l’absence de bénéficiaires d’une pension de réversion, un capital est servi aux héritiers représentant 50% des contributions versées.

Comment la CIMR s’adapte-t-elle aux évolutions démographiques et économiques du Maroc pour garantir la pérennité de ses prestations et de son modèle de retraite ?

La pérennité de la CIMR trouve son appui dans son mode de gouvernance. La diversité et la technicité des membres de son conseil d’administration lui apportent une vision claire et une stratégie basée sur les best-pratiques en la matière.

Depuis sa réforme de 2003, la CIMR a mis en place une gouvernance renforcée qui lui permet de s’adapter efficacement aux évolutions démographiques et économiques du Maroc. Ce modèle de gouvernance repose sur plusieurs dispositifs clés :  Pilotage efficient : La CIMR procède à un bilan actuariel annuel qui évalue en détail la viabilité à long terme du régime. Ce bilan permet d’ajuster régulièrement les paramètres du régime afin d’assurer un équilibre financier et de faire face aux changements économiques et démographiques.

Capacité d’adaptation des paramètres du régime : Grâce à une veille constante, la CIMR peut ajuster ses paramètres en fonction des évolutions, garantissant ainsi que les prestations versées restent viables tout en respectant les engagements envers ses affiliés. Gestion financière efficiente : La gestion rigoureuse des actifs financiers de la CIMR permet de maximiser les rendements tout en minimisant les risques. Cela garantit que la caisse dispose des ressources nécessaires pour honorer ses engagements futurs. Stratégie commerciale proactive : En parallèle, la CIMR a adopté une stratégie commerciale qui lui permet d’élargir sa base d’affiliés. En attirant de nouveaux cotisants, le régime assure une meilleure répartition des risques et renforce sa stabilité financière, tout en offrant à un plus grand nombre de salariés la possibilité de bénéficier d’une retraite complémentaire sécurisée.

Ces mécanismes permettent à la CIMR de s’adapter en permanence aux réalités du pays et de garantir la pérennité de ses prestations pour les générations actuelles et futures.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes professionnels et aux travailleurs indépendants concernant la planification de leur retraite, et comment la CIMR peut-elle les accompagner dans cette démarche ?

La planification de la retraite est une étape incontournable pour les jeunes professionnels et les travailleurs indépendants. Il est essentiel de commencer à épargner dès le début de la vie active, car plus tôt vous commencez, plus votre épargne bénéficiera de l’effet cumulatif des intérêts et des rendements à long terme. Même des cotisations modestes, versées régulièrement, peuvent constituer une base solide pour une retraite sereine. Il est également important de choisir une solution de retraite qui correspond à sa situation professionnelle et à ses objectifs de niveau de vie.

ESG
ESG: vers une approche multifacette

L’intégration des critères ESG dans les pratiques des entreprises marocaines progresse. Toutefois, il y a de nombreux secteurs qui hésitent encore à s’y mettre. Salah Eddine Bennani, Partner à Forvis Mazars, analyse les enjeux de durabilité pour les entreprises marocaines.

Les 500 Global a publié dans son édition 2023 un premier aperçu sur les critères ESG au Maroc. Forvis Mazars avait contribué à l’analyse des données collectées. Donnez-nous un aperçu de ces conclusions ?

L’enquête de la précédente édition a montré que de plus en plus d’entreprises marocaines, cotées en bourse ou non, mettent en place des mesures ESG ou une démarche RSE. Je rappelle que l’étude était menée auprès de 137 entreprises ayant mis en œuvre au moins une initiative en matière de durabilité, de divers secteurs d’activité. Le sondage avait ressorti des niveaux de maturité différents entre les entreprises selon leur secteur d’activité et selon la part des exportations dans leur chiffre d’affaires : globalement, entre 2/3 et 3/4 des entreprises participantes (Industrie / Commerce / Services) déclaraient intégrer des critères ESG et/ou avoir une démarche RSE. Le secteur de la finance se distinguait par une maturité supérieure : 100% des entreprises de ce secteur déclaraient avoir une démarche RSE. En revanche seulement 1/2 des entreprises participantes, tous secteurs, avait mesuré son empreinte carbone. Il est également apparu que les entreprises exportatrices et les filiales de multinationales étaient plus engagées dans la prise en compte des critères ESG.

A la lecture du classement des 500 Global 2024, il semblerait que seules les sociétés exportatrices et filiales de multinationales prennent très au sérieux le sujet. Comment selon vous faire avancer cette question dans le cercle des grandes entreprises ?

D’abord, le sondage 2024 réconforte les tendances relevées en 2023 avec une évolution positive : un nombre plus important d’entreprises participantes et une proportion plus élevée des entreprises déclarant avoir une démarche RSE ou intégrant les critères ESG. En même temps, les résultats se confirment également quant à la proportion relativement limitée des entreprises ayant évalué leur empreinte carbone (globalement 1/2, mais uniquement 39% des industrielles) et de celles ayant basé leur démarche RSE sur une analyse de matérialité (1/2).

Les grands exportateurs, le secteur financier et les entreprises cotées en bourse se démarquent, en effet, avec des niveaux d’engagement plus élevés comparativement au reste de l’échantillon. Cette avance peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le premier réside dans le fait que ces entreprises doivent répondre aux enjeux de durabilité et aux attentes croissantes de leurs parties prenantes, notamment les clients, les investisseurs et les bailleurs de fonds. Le levier réglementaire (national et international) reste déterminant pour la mobilisation effective des entreprises dans une démarche de durabilité. Sur ce registre, il y a lieu de noter l’accélération de la réglementation européenne, en particulier la CSRD et la CSDDD qui revêtent un caractère transnational et s’appliquent non seulement aux entreprises opérant sur les territoires de l’UE mais aussi à toutes les entreprises à travers le monde qui ont des liens commerciaux ou financiers avec le marché commun ou avec toute entreprise qui rentre dans le champ d’application de ces directives européennes.

Par ailleurs, il n’en demeure pas moins que de plus en plus d’entreprises marocaines adoptent une politique volontariste en matière de durabilité parce qu’il y a une prise de conscience sur ce sujet.

Ceci dit, on constate en général une faible connaissance du sujet et une faible conscience de l’intérêt économique (voire stratégique) que la durabilité représente pour les entreprises, grandes ou petites. Pour faire avancer la durabilité au sein des entreprises marocaines, il est nécessaire de coordonner une approche multifacette, combinant sensibilisation, formation, accompagnement et réglementation.

En quoi l’ESG doit-il constituer un levier de développement pérenne pour les entreprises ?

La durabilité est en effet une démarche stratégique et non seulement une réponse à des exigences de reporting ou de communication. Elle se fonde en premier sur une gestion des risques : identifier, comprendre, analyser et évaluer les risques encourus par l’entreprise sur les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance ainsi que les dégâts que l’entreprise génère, et d’implémenter les mesures de remédiation appropriées. La durabilité c’est aussi une identification et une exploitation des opportunités que recèlent les différents enjeux adressés et les attentes des parties prenantes internes et externes. Et ce, a minima sur des plans opérationnels et tactiques. Sur un plan stratégique, des transformations business peuvent naître et représenter un avantage compétitif à court ou à moyen termes, voire un tourant vital pour certaines activités !

Quels sont les sujets clés à adresser en 2025 en matière de durabilité pour les entreprises ?

De mon point de vue, je retiendrais 3 sujets fondamentaux à adresser :

1. Les entreprises ont besoin de dresser leur bilan en termes de durabilité et de rendre leur approche en la matière plus scientifique. Cela revient à mener, d’une part une analyse de double matérialité (matérialité financière et matérialité d’impact) pour identifier et cibler les enjeux significatifs à adresser dans une stratégie RSE pertinente, et d’autre part un bilan carbone pour mesurer et distinguer leurs inducteurs de GES (gazes à effet de serre) et objectiver leurs plans d’efficacité énergétique et de décarbonation.

2.Les entreprises ont besoin d’entamer une étude sérieuse de leur risque climat à différents horizons temps (ex : 2040 / 2050) car les plans de transition peuvent requérir des investissements importants ou des transformations d’activité à mener sur 10-15 ans.

3.Les entreprises ont besoin de situer leur niveau d’exposition aux réglementations CSRD et CSDDD et de situer, par conséquent, le calendrier nécessaire pour s’y préparer.

Par ailleurs, le secteur financier devrait jouer un rôle plus actif dans la sensibilisation et l’accompagnement des entreprises en vue de les préparer aux évolutions majeures qui façonneront le secteur : recensement et évaluation des risques climatiques, intégration des critères ESG dans les produits financiers…

DISLOG GROUP
DISLOG GROUP : L’ARCHITECTE DE LA CROISSANCE

A travers cette interview, Moncef Belkhayat, PDG de Dislog Group, un leader qui a su bâtir un portefeuille impressionnant de plus de 100 marques, nous dévoile comment son groupe continue de croître et d’investir dans des secteurs stratégiques. Avec une approche agile et une capacité exceptionnelle à identifier les tendances du marché́, Dislog Group se prépare prochainement à son introduction en Bourse. Le PDG partage sa vision audacieuse pour façonner l’avenir du groupe ainsi que ses stratégies pour soutenir la croissance et  transformer les défis en opportunités.

Quels ont été les principaux succès et défis rencontrés par Dislog au cours de l’exercice 2023, et comment ces éléments ont-ils influencé la performance globale du groupe ? 

L’exercice 2023 a été structurant pour Dislog Group. Nous avons procédé́ à l’acquisition de sept structures, ce qui nous a permis de consolider notre transformation vers un modelé industriel, en intégrant de nouvelles compétences telles que la recherche et développement (R&D) ainsi que le développement de marques. Aussi, de soutenir notre division santé par l’intégration du laboratoire Steripharma et de la société́ de dispositifs médicaux Somapharma, qui opère sur le continent africain. Et enfin d’étendre notre présence à l’international, notamment en France, grâce à l’acquisition de Taste Distribution.

En somme, Dislog Group s’est imposé comme un acteur industriel de premier plan dans la région méditerranéenne, se hissant parmi les dix meilleures entreprises pharma au Maroc.

Pouvez-vous nous parler des évènements clés qui ont marqué́ l’année 2024 pour Dislog ? 

Pour l’année 2024, nous poursuivons notre dynamique de consolidation de nos opérations industrielles. Nous avons acquis CMB Plastique, pour élargir notre offre de produits et améliorer notre efficacité́ de production. Parallèlement, nous visons à renforcer notre pôle santé avec la prise de contrôle de Megaflex, une démarche qui nous permet de diversifier notre offre dans le secteur médical. De plus, nous nous engageons dans une expansion régionale stratégique en procédant à l’acquisition de Chef Sam, ce qui nous permettra d’accroître notre présence sur de nouveaux marchés. Ainsi, en 2024, le groupe se positionne en tant que multinationale marocaine, opérant dans dix pays différents, marquant ainsi une étape significative dans notre développement international.

Que pouvez-vous nous dire concernant votre prochaine introduction en Bourse ? Et quelles opportunités cela ouvre-t-il en termes d’investissement et d’expansion ?

Nous sommes actuellement en train de renforcer nos fonds propres, avec un montant ciblé de 100 millions de dollars américains. Pour y parvenir, nous avons décidé d’ouvrir notre capital à des partenaires stratégiques et aux fonds d’investissements SPE/IFC et à Sanlam.

En ce qui concerne le calendrier de notre introduction en bourse (IPO), je ne peux pas fournir de date précise à ce stade. Cela dépendra des discussions que nous aurons avec l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC). Par souci de transparence et de respect envers cette institution, c’est elle qui nous indiquera, en tant qu’autorité́des marchés, le moment où nous serons prêts pour l’IPO ou toute autre étape importante.

Quel est l’impact de l’organisation de vos ressources humaines sur la culture d’entreprise et la performance des équipes, et quelles initiatives avez-vous mises en place pour attirer et retenir les talents ? 

Nous avons une opportunité́ extraordinaire, car toutes les entreprises que nous intégrons au sein de Dislog Group sont dirigées par une équipe de management exceptionnelle. Nous avons veillé́ à conserver tous les dirigeants des sociétés acquises, que ce soit au Maroc ou à l’international, et la plupart d’entre eux possèdent une expérience significative au sein de multinationales.  L’un des défis majeurs sera d’implémenter notre culture d’entreprise au sein de ces entités. Cela est relativement simple pour les filiales acquises au Maroc ou dans le secteur des biens de consommation (FMCG). En revanche, cela devient plus complexe dans d’autres métiers ou sous d’autres géographies.

En 2024, nous nous positionnons en tant que multinationale marocaine, opérant dans dix pays différents, marquant ainsi une étape significative dans notre développement international

Nous sommes convaincus que nous réussirons cette intégration grâce à la nomination d’Ali Tazi en tant que Vice-Président Talent et Développement des Ressources Humaines au sein du groupe, qui compte désormais 3700 collaborateurs. Son expertise sera déterminante pour aligner les différentes équipes sur notre vision et nos valeurs communes.

Quelles sont vos prévisions pour l’année 2024 en termes de croissance et d’innovation, et quels objectifs stratégiques visez-vous pour continuer à renforcer la position de Dislog Group sur le marché́ ? 

Nos prévisions de croissance pour l’année 2024 sont particulièrement encourageantes, tant en ce qui concerne notre croissance organique que celle de nos acquisitions. Nous anticipons que notre chiffre d’affaires consolidé atteindra 3,6 milliards de dirhams à la fin de l’année, représentant une augmentation de 35 % par rapport à l’année précédente. De plus, nous prévoyons un EBITDA en hausse de 66 %. Il est important de souligner que Dislog Group se distingue en tant que leader dans la création de valeur ; en effet, cela fait maintenant 15 ans que nous enregistrons une croissance de l’EBITDA de 27 % chaque année.

Je tiens également à souhaiter la bienvenue à SPE, ainsi qu’à l’IFC dans notre tour de table.

Red Med Capital
L’Histoire de l’Ascension de Red Med Capital

Reconnu comme un visionnaire du secteur de la finance, Abdeslam Ababou a guidé, depuis 2004, son  entreprise pour en faire une success story. Dans cette interview, il partage les étapes clés du développement de Red Med Capital, la création de ses filiales et l’émergence de sa dernière entité dédiée à l’immobilier. Un aperçu d’un groupe en pleine expansion. Détails. 

Red Med Capital est une banque d’investissement qui a connu un développement soutenu au cours des dernières années, pourriez-vous nous rappeler les étapes clés de ce développement ?

Notre histoire a commencé en 2004, avec la création Red Med Finance, spécialisée dans les opérations de haut de bilan et en conseil financier. Nous avons participé à des opérations d’envergure dans les secteurs des transports, du retail, ou encore de l’industrie pharmaceutique puis dès 2009 dans le secteur des énergies renouvelables. D’ailleurs 2009, est une date clé dans le développement de la banque d’affaires avec notre implication dans les énergies renouvelables en conseillant des développeurs internationaux et nationaux de premier rang.

En 2011, nous avons créé la société de gestion d’actifs Red Med Asset Management et agrée trois OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) pour adresser le marché des capitaux. A l’image de la banque d’affaires, Red Med Asset Management, a connu un développement soutenu en démarrant avec un actif sous gestion de moins de 200 Millions de Dirhams pour atteindre aujourd’hui 19 Milliards de Dirhams.  Nous avons entre 2011 et 2020, consolidé ces deux filiales en recrutant des ressources humaines de grande qualité, en améliorant nos processus et en renforçant notre expertise. Ces éléments nous ont permis de mettre en place une gouvernance aux meilleurs standards.

Sur cette base, nous avons décidé en 2020, d’accélérer notre développement et de couvrir l’ensemble des métiers de la banque d’investissement en trois ans. Nous avons commencé par le capital investissement en créant Red Med Private Equity, société de gestion OPCC, avec premier fonds dédié aux PME. Colombus 1 est en phase avancé d’implémentation et nous travaillons sur le lancement d’autres fonds pour viser des secteurs à fort potentiel comme le digital.

Nous avons acquis, en 2021, Mena CP, société de bourse offrant des services aux émetteurs, d’intermédiation boursière et de tenue de compte. Cette société, renommée Red Med Securities, fait partie aujourd’hui des sociétés de bourse les plus actives sur la Bourse de Casablanca.

En 2022, nous avons créé Red Med Real Estate, pour adresser le secteur de l’immobilier à travers le conseil, la structuration et le développement de projets, et la gestion d’actifs. Nous avons démarré cette activité avec le développement de deux projets de référence en partenariat avec le groupe Mfadel. Ainsi, je suis fier de dire, qu’après 20 ans, nous sommes un groupe indépendant totalement intégré et fort des synergies entre les différents métiers.

Pourriez-vous nous donner un bref aperçu des différents métiers de Red Med ainsi que les opportunités qui se présentent pour chaque filiale ?

A travers ses cinq filiales, Red Med Capital couvre l’ensemble des métiers de la banque d’investissement au Maroc.  Red Med Corporate Finance propose des services en fusions & acquisitions,  financement et conseil stratégique. Nous conseillons également de grands développeurs sur des projets en énergies renouvelables et hydrogène vert et avons acquis une forte expertise sur toute la chaîne de valeur (conseil pour plus de 1100 MW de projets solaires et éoliens qui sont aujourd’hui en service). Les opportunités sont liées au changement d’échelle de notre économie qui nécessitera entre autres la consolidation de certains secteurs à travers des regroupements d’entreprises et la mise à disposition d’outils financiers innovants et compétitifs.

Red Med Asset Management propose, à travers ses 13 OPCVM,  des solutions de placement couvrant l’ensemble des besoins des institutionnels, entreprises et particuliers en vue d’optimiser le rendement de leur épargne. La règlementation devrait être à l’origine de nouvelles opportunités avec l’ouverture aux investisseurs à de nouveaux véhicules d’investissement ainsi que des OPCVM libellés en devise.  Red Med Private Equity est une société de gestion OPCC qui cible des PME marocaines actives dans des secteurs à forte consommation. Le ticket d’investissement varie entre 30 et 90 Millions de Dirhams. Aujourd’hui, Colombus 1 a déjà investi dans 3 sociétés (Groupe Raji, Brior et Eriser) et est en cours d’évaluation de nouveaux investissements. Les opportunités sont nombreuses dans un tissu économique où la TPME représente 93% des entreprises et sont souvent sous capitalisées. Le capital investissement se présente comme en complément au financement bancaire et est une opportunité pour l’entreprise de mettre en place les meilleurs standards de gestion bénéficiant de l’assistance de nos équipes et partenaires.

Red Med Securities, société de bourse qui a déjà effectué le placement de plusieurs opérations d’envergure (placement de près de 3 milliards de dirhams en 2023 et 2024) est dotée de tous les moyens pour faciliter les opérations de marché permettant de renforcer les moyens financiers de nos entreprises. Par ailleurs, Red Med Securities, où la fintech est un chantier prioritaire, a développé une bourse en ligne permettant de faciliter l’accès à la bourse à un plus grand nombre de personnes.

Red Med Real Estate propose des services de conseil, de développement et de gestion d’actifs immobiliers. Nous sommes convaincus que notre vision alliant l’expertise métier avérée de notre partenaire Mfadel à notre expertise financière permet de relever le principal challenge de ce secteur qui est de proposer des produits adaptés qui s’écoulent dans les meilleurs délais. Notre alliance, naturelle et complémentaire, permet ainsi un meilleur coût financier tout en sélectionnant les meilleurs fournisseurs de la place aux meilleurs prix.  Ainsi, Red Med Capital dispose d’une boîte à outils complète pour accompagner une entreprise souhaitant se développer au Maroc ou soutenir une entreprise marocaine dans son développement.

Quelles sont les liens entre les services de Red Med Capital avec les besoins de l’économie marocaine ?

Notre économie est actuellement en pleine mutation. Lorsqu’une économie évolue à ce rythme, il est essentiel que les opérateurs privés s’adaptent. L’État a consenti d’énormes efforts au cours des 20 dernières années avec, entre autres, d’importants investissements publics et une charte d’investissement très incitative. Pour réussir cette évolution et changer d’échelle, nos entreprises doivent disposer des meilleurs outils, innovants et performants, adaptés à leur secteur d’activité.

Dans ce contexte, en complément des financements mis à disposition par un système bancaire robuste, il est essentiel que davantage d’entreprises se financent par les marchés de capitaux à travers des introductions en bourse et/ou des levées obligataires.  Par ailleurs, en matière de gestion de patrimoine, il est crucial pour ces grandes familles et groupes de maximiser l’optimisation de leurs ressources qui représentent pour eux des sources complémentaires de financement.

Enfin, nous avons d’importantes échéances sportives à venir, comme la Coupe d’Afrique en 2025 et la Coupe du Monde en 2030 qui nécessiteront des investissements massifs. C’est un projet national qui sollicitera la contribution de tous les acteurs. L’objectif étant de présenter la meilleure image de notre pays afin de motiver les visiteurs à revenir en tant que touristes mais aussi investisseurs. Le secteur public réalise un travail remarquable, et le secteur privé se doit d’être au rendez-vous. C’est une véritable opportunité.

Concernant la dernière filiale née, Red Med Real Estate, un premier projet immobilier d’appartements de luxe a été lancé en mai dernier, Sohaus, pouvez-vous nous en dire plus ? 

Dans cette activité, nous avons décidé de commencer par développer deux projets d’envergure et très haut de gamme avec notre partenaire stratégique, le groupe Mfadel pour répondre aux attentes d’une clientèle exigeante.

Le premier projet est un projet résidentiel d’exception face à la mer, au plein cœur du Domaine d’Anfa – à 2 minutes du Morocco Mall proposant 300 appartements luxueux de 2 à 5 chambres allant de 89 m2 à 300 m2. Sohaus propose également aux résidents un éventail de commodités et de services exclusifs (espace de coworking, salle de fitness, piscine sur le toit…). Les prix s’étendent de 2 à 10 Millions de Dirhams. La pré commercialisation a démarré en mai dernier et nous comptons livrer le complexe dans les délais.

Le deuxième projet consiste en une tour de 32 étages, disposant du statut CFC et proposant à la vente des plateaux bureaux de 50 m2 à 750 m2. Ces bureaux s’intégreront dans un environnement riche en services, dotés d’une gestion moderne et comprenant des installations de convivialité.

Nous sommes convaincus que notre vision globale du métier de promoteur immobilier, alliant expertise métier et expertise financière, va nous permettre de développer des projets ambitieux aux meilleures normes de qualité, dans un timing optimisé et à des prix très compétitifs.

Quels sont selon vous, les points forts de Red Med Capital ?

Les deux premiers atouts de Red Med Capital, sont la qualité de ses ressources humaines et de sa gouvernance. Le groupe compte 8 collègues/partenaires et est constitué de collaborateurs formant un groupe homogène, complémentaire et diversifié sur tous les plans, uni par des valeurs solides : le travail, la loyauté envers nos clients et collègues, et la quête de la performance. Cette équipe a été constituée progressivement, recrutement après recrutement, et elle se distingue par son efficacité, sa cohésion et sa passion pour le travail collaboratif. Nous sommes fiers d’avoir créé notre marque employeur et d’avoir attiré des grands professionnels des métiers de la Finance.

Les autres atouts, à mon sens de Red Med Capital, résident dans la forte expertise de ses lignes de métiers qui lui permettent de proposer un service à forte valeur ajoutée à ses clients et dans son indépendance qui lui permet de mettre le seul intérêt du client au centre de nos préoccupations.

La responsabilité sociétale de l’entreprise nous tient à cœur. Il est essentiel d’adhérer aux meilleures normes en matière de gouvernance, tout en tenant compte des enjeux sociaux et environnementaux. Nous avons d’ailleurs reçu le Label RSE de la CGEM et sommes membre de l’initiative Global Compact des Nations Unies.

Enfin, le plus important atout du Groupe, qui à mes yeux est une prérequis pour évoluer de manière pérenne dans ce métier, c’est notre renommée. Depuis les débuts, nous avons mis en avant nos valeurs articulées autour de l’éthique, de la transparence et de l’intégrité.

RADEEMA
La gestion responsable des ressources, un engagement pour une ville durable

Considéré comme la vitrine de l’activité touristique du Maroc, Marrakech fait face cependant de nos jours aux affres du dérèglement climatique. Dans ce chantier de la course à la gestion des ressources hydriques, RADEEMA, l’opérateur historique de distribution d’eau, a su mettre son expertise au service de la ville. Décryptage !

Marrakech ville ancestrale, rayonne depuis un millénaire grâce à l’ingéniosité de ses bâtisseurs, un savoir qui perdure durant des siècles, garantissant l’épanouissement économique et social de la cité, de ses habitants et ses visiteurs. 

A travers les âges, la cité s’est adaptée aux différents contextes imposés par des donnes géopolitiques, économiques et environnementales dont les changements climatiques, la sécheresse et la désertification. Les contraintes ainsi vécues ont catalysé les intelligences individuelles et collectives, conduisant à la mise en œuvre de solutions innovantes telles que les Khettara, système ingénieux de drainage souterrain de l’eau depuis l’Atlas et qui a contribué pendant des siècles à faire perdurer l’activité économique de Marrakech.

Fidèle à sa démarche adaptative, Marrakech continue de nos jours à innover et à moderniser à la fois ses infrastructures et les modes de gouvernance de ses services publics, en s’investissant dans des projets mobilisateurs, réalisés grâce à une synergie de l’ensemble des intervenants publics et privés. En s’inscrivant dans cette dynamique, Marrakech à travers sa Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité (RADEEMA), s’est lancée dans plusieurs projets permettant entre autres de s’intégrer dans la gestion intégrée des ressources en eau, d’adopter une vision de développement propre et de promouvoir l’efficacité énergétique, ce qui lui a permis de mettre en exergue les opportunités d’investissement dont jouit la Région Marrakech – Safi, à travers plus particulièrement la fiabilité de son infrastructure et la gestion durable et responsable des services rendus.

Marrakech : un modèle de gestion des ressources hydriques

C’est dans le but de pérenniser et de sécuriser l’accès à l’eau, que les opérateurs de l’eau de la Région ont œuvré conjointement pour gérer au mieux les aléas du dérèglement climatique. A cet effet, des investissements colossaux ont été réalisés, notamment à travers la généralisation de l’utilisation des ressources non conventionnelles, durables et renouvelables, pour l’irrigation des espaces verts de Marrakech. A ce titre, un volume de 24 millions m3 environ est mobilisé annuellement contribuant ainsi à l’atténuation du déficit hydrique du bassin de Tensift. Ce potentiel, équivalent à 30% de la consommation annuelle du Grand Marrakech, a permis, depuis des années, de répondre aux besoins en eau des complexes golfiques et de la palmeraie de Marrakech, déclarée par l’UNESCO comme patrimoine naturel mondial. Aujourd’hui, ce sont 26 espaces verts et jardins urbains de Marrakech d’une superficie de 228 Ha qui commencent progressivement à être arrosés par les eaux de réutilisation émanant de la STEP, une station d’envergure, mise en service par la RADEEMA depuis 2008, en sa première phase et dont la deuxième a été inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie.

En parallèle à ces réalisations, garantissant une diversification des ressources d’alimentation, Marrakech est dotée de la technologie nécessaire et d’un savoir à la hauteur des exigences en matière de gestion de l’infrastructure de l’eau, permettant ainsi d’atteindre une performance satisfaisante (rendement à 78,3% et une autonomie de réserve à 21 heures).

STEP de Marrakech : Un modèle de Mécanismes de Développement Propre 

Marrakech se donne la vocation de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. C’est à l’instar de sa station d’épuration, répertoriée par « l’United Nations – Climate Change Secretariat » comme projet MDP, que la ville s’investit dans des projets de durabilité tels que le séchage solaire des boues d’épuration, un procédé basé sur l’utilisation du potentiel d’ensoleillement assurant une autonomie thermique de l’unité.

Les techniques adoptées jusqu’à aujourd’hui ont permis, à travers la STEP de Marrakech, d’éviter plus de 62.000 tonnes eqCO2, grâce à son procédé de valorisation de la biomasse produite lors du processus du traitement des boues. La cogénération de ce biogaz couvre 50% du besoin de la station en énergie électrique et 100% de l’énergie thermique.

Smart Grid : un levier de  durabilité et l‘efficacité énergétique 

Dans un contexte où l’efficacité énergétique et la durabilité sont devenues des priorités essentielles, la cité ocre déploie tous ses moyens pour moderniser la gestion de son réseau électrique par la mise en place d’un Smart Grid, un réseau intelligent à Marrakech. L’objectif de cette transition vise essentiellement l’amélioration de la qualité du service et de la performance par la réduction des pertes énergétiques et la facilitation de l’intégration des énergies renouvelables. En fin de compte, on bâtira un réseau électrique plus efficace, respectueux de l’environnement et capable d’optimiser l’adéquation entre la mobilisation et l’appel en énergie des clients tout en assurant un meilleur monitoring de l’évolution de leurs besoins en eau et en énergie électrique.

Pour rappel, toutes ces réalisations et projections prometteuses offrent une opportunité significative pour accompagner Marrakech comme modèle durable, d’hospitalité,  de progrès et d’épanouissement économique et social.

 

Bricoma
lance une nouvelle génération de magasins de proximité

Le leader du marché marocain du bricolage continue d’étendre son nouveau concept de magasins de proximité dans les différentes villes du Royaume. Une nouvelle stratégie pour répondre aux besoins de ses clients tant particuliers que professionnels. Bricoma a aussi élargi sa gamme de produits et compte continuer sur cette lancée. Explications de Mohammed Filali Chahad, PDG du groupe. 

Quel bilan faites-vous de votre activité cette année ? 

Nous allons certainement clôturer cette année avec près de 10% de progression du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente. Cela s’explique essentiellement par l’augmentation de notre assortiment produit, dans le sens où nous avons essayé de développer et d’adapter nos produits en fonction des besoins de notre clientèle. 

Pour rappel, au lancement du groupe Bricoma, notre concept était principalement dédié aux professionnels mais au fil des années et avec le développement des habitudes de consommation des Marocains, nous avons remarqué un certain engouement de la part de la clientèle des particuliers pour nos produits. Pour ce faire, nous avons mis en place toute une gamme de produits principalement dédiée à cette catégorie sans oublier bien évidemment notre cible principale qui sont les professionnels. 

Vous avez ouvert récemment un deuxième magasin dit de proximité sur la ville de Tanger, pouvez-vous nous présenter ce nouveau concept ?  

Effectivement, nous venons d’ouvrir un deuxième magasin à Tanger en plein cœur de la ville pour nous rapprocher encore plus du consommateur. Après avoir ouvert un premier magasin dans la ville de Tanger en 2012 à la sortie de la ville sur la route de Rabat, nous avons choisi de réitérer l’expérience cette fois-ci par un nouveau magasin de proximité, situé au centre-ville sur le Boulevard Moulay Ismail. Il s’agit de notre 2ème point de vente dans la ville du détroit. 

Ce nouveau magasin vise à mieux répondre aux demandes des clients qui préfèrent faire leurs achats dans un endroit plus proche, évitant ainsi les déplacements fréquents à l’extrémité de la ville de Tanger.  D’une surface de vente de 2000 m2, la nouvelle enseigne est porteuse de 50 emplois directs et 10 indirects. L’accès est facile pour les clients, avec possibilité d’utiliser gratuitement le parking au 1er sous-sol du magasin.  De plus, nous proposons, dans ce nouveau magasin, notre large gamme habituelle de produits essentiels dont le nombre dépasse les 23.000 références pour le bricolage de maison.

Les autres villes vont-elles bénéficier aussi de la présence de magasins de proximité ?  

Bien évidemment, nous avons fait le choix au sein de Bricoma de nous rapprocher le plus possible de nos clients. C’est dans cet esprit que cette nouvelle génération de magasins de proximité est née. D’ailleurs, d’autres ouvertures sont programmées pour l’année 2023. Il s’agit, entre autres, d’un 2ème magasin à Salé Marina et un 2ème magasin à Agadir (Inezgane).

Il faut rappeler qu’avec une présence établie dans plusieurs régions du Royaume et plus de 20 magasins ouverts, nous maintenons notre position de leader reconnu dans le secteur du bricolage au Maroc. 

Et pour ce qui est de votre programme d’expansion, où en êtes-vous? Maintenez-vous vos projets ?  

Notre programme de développement est maintenu. Nous avons aujourd’hui 20 magasins opérationnels dans toutes les grandes villes du Maroc. Et nous souhaitons en atteindre 25 à l’horizon 2025.  

En effet, nous comptons renforcer notre présence sur les grandes villes où nous sommes présents, à savoir : Tanger, Agadir, Casablanca et Rabat. Mais aussi d’ouvrir dans des villes où nous ne le sommes pas tels que: Tétouan, Safi ou encore Inezgane.

 

DISLOG
La fulgurante ascension de Dislog Group

C’est une histoire à succès que l’on voit rarement. Partie d’une modeste startup spécialisée dans la distribution, l’entreprise n’a cessé de se développer pour devenir aujourd’hui un groupe industriel connu et reconnu à l’échelle nationale et internationale. De plus, pour accompagner son développement, le groupe prépare actuellement son introduction en Bourse. Tour d’horizon, en compagnie de Zakaria Jerrari, Directeur Général du pôle finance de Dislog Group.

Pouvez-vous nous présenter Dislog ?

En 2004, Dislog naissait en tant que start-up, et était lancée avec un capital d’amorçage de 1,5 million de dirhams. 

Nous avons débuté notre parcours en tant que distributeur, dans de modestes bureaux situés à Ain Sebaa. Aujourd’hui, nous sommes devenus un grand groupe industriel dans les métiers de la Santé, l’Hygiène et de l’Alimentation : ce qu’on appelle l’économie de la vie. 

Le groupe dispose d’un savoir-faire important en matière de sourcing, de marketing et de développement de marque, ce qui lui permet d’offrir des produits de qualité qui répondent parfaitement aux attentes des consommateurs. 

Pour atteindre ce niveau de réussite, notre top management sous le leadership de notre président M. Moncef Belkhayat, a élaboré une vision de développement robuste basée sur une stratégie de leviers financiers et de la croissance externe à travers des opérations M&A,

Il s’agit d’un  travail d’équipe qui a été  construit sur 18 ans. Durant cette période nous avons effectué neuf opérations d’ouvertures de capital et nous détenons le record du groupe privé ayant réalisé le plus d’opérations de  Private Equity au Maroc.

Dans ce sens, comment s’est fait le passage de la distribution à l’industrie ? 

Le passage de la distribution à l’industrie s’est imposé de lui-même au fil du temps.  En 2018, notre groupe s’est tellement développé que nous avons naturellement dû entamer une transition vers le secteur industriel. 

Je dirais que le véritable tournant industriel a eu lieu entre 2019 et 2020 lorsque nous avons acquis notre première usine, à Mohammedia, spécialisée dans la production de l’eau de javel sous la marque ACE et d’autres produits d’hygiène liquides, désormais connue sous le nom de HMI « Hygiénique Moderne Industries » .

Durant la même année, nous avons procédé à l’intégration de deux autres unités industrielles, l’une dans la fabrication de produits d’hygiènesen papier (mouchoirs, essuie-tout, papier toilette) et la seconde dans la production de produits d’hygiène liquides (nettoyant sol, liquide vaisselle, lessive, etc.). Ces activités ont été intégrées à notre complexe industriel de Mohammedia. 

Le groupe a aussi étendu sa gamme de produits sous la marque ACE, en mettant au point la marque ACE Maison spécialisée dans les nettoyants sols.

Vous êtes aussi présents dans le secteur de l’alimentation, comment vous êtes-vous tournés vers ce secteur d’activité ?

Notre transition vers l’industrie alimentaire a débuté par la signature d’un partenariat stratégique avec le leader du biscuit en Égypte, « Edita ». Un acteur avec lequel nous avons lancé cette nouvelle activité dans une nouvelle usine à Berrechid.

Cette incursion s’est avérée être un énorme succès, avec le lancement de la marque “Hohos”. En seulement 14 mois, nous avons réussi à atteindre une part de marché de 11%. 

Forts de cette réussite, nous avons élargi notre présence en France en acquérant des structures de production ainsi qu’une structure de distribution. Nous avons donc répliqué exactement le même modèle marocain, à savoir un groupe possédant des installations industrielles, couplé à une branche de distribution.

Le dernier virage majeur dans notre démarche industrielle concerne le secteur de la santé. Dans ce sens, nous avons acquis en février 2022 le Laboratoire Kosmopharm (KPH). Une année et demi plus tard, c’est le laboratoire pharmaceutique Steripharma et la société de promotion pharmaceutique Somapharma qui ont intégré le groupe pour former « Dislog Health Care ». 

Dès l’année prochaine, ce nouveau pôle, intégrant aussi bien l’industrie pharmaceutique que cosmétique, se positionnera parmi les 20 premiers laboratoires au Maroc et notre objectif est de figurer parmi le top 10 à l’horizon 2025. 

Nous pouvons donc affirmer qu’aujourd’hui Dislog Group est reconnu comme étant un développeur et accélérateur de marques avec un portefeuille de plus de 100 marques.  

Le groupe Dislog a connu plusieurs opérations stratégiques ces dernières années, cela est-il précurseur d’une future introduction en Bourse ?  Quand ? Quel objectif ?

En effet, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour nous, l’IPO de Dislog group est prévue pour le premier semestre 2025. L’objectif étant de procéder à une levée de fonds dans le but de financer notre plan de développement. 

Sur un autre volet, le groupe avec des fondamentaux solides a atteint une taille qui lui permet de bénéficier du financement de bailleurs de fonds internationaux. À cet égard, il est à noter que nous avons signé un nouveau contrat de financement avec la BERD, s’élevant à près de 35 millions d’euros. 

Vos activités performent bien dans les douze régions du Maroc, à quand un Dislog Africa ?

La stratégie post-IPO est en effet de s’ouvrir à de nouveaux marchés à l’international. Toutefois nous ne savons pas encore si cette internationalisation va s’opérer en Afrique ou ailleurs. 

La Zlecaf sera pour Dislog sans doute une opportunité de développement…  

Oui elle constitue une opportunité dans la mesure où la politique de l’investissement à l’étranger va se faire. Maintenant, cela ne va pas dépendre uniquement de cette politique de libre-échange mais aussi des opportunités d’investissement qui se présenteront. 

Quels sont les piliers stratégiques sur lesquels repose votre réussite ? 

Le premier pilier est incontestablement notre capital humain. En effet, l’une de nos plus grandes réussites ce sont les hommes et les femmes qui œuvrent pour le développement du groupe. Une équipe de 2.800 talents qui nous ont permis de concrétiser tous nos projets jusqu’à présent. 

Notre COMEX est parmi les meilleurs  de la région. Notre équipe de direction et nos cadres supérieurs sont profondément engagés et motivés et ils contribuent à créer un environnement où règne un véritable esprit de famille.

Le second pilier concerne quant à lui la digitalisation et le développement de notre système d’information. En effet, le groupe intègre la digitalisation dans tous les maillons de la chaîne de valeur, afin d’optimiser ses process, fiabiliser les données et améliorer le pilotage de notre activité en temps réel.  Pour ce faire, nous avons aussi investi dans une infrastructure IT aux meilleurs standards internationaux. Le groupe collecte environ 10 milliards de points de données uniques par an, à travers 1 million de factures par an auprès de 70.000 épiciers sur une vingtaine de régions.

Sur un autre volet, que fait Dislog Group pour se conformer aux critères de ESG ?  

Dislog Group attache une grande importance à la conformité, aux critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) et la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Notre engagement dans ce domaine se manifeste par la mise en place d’un système de gouvernance solide avec des organes décisionnels composés d’une part d’un conseil d’administration avec en partie des administrateurs indépendants et des comités, en l’occurrence un comité d’audit, un comité d’investissement, un comité rémunération, des comités exécutifs et un comité ESG/RSE. 

De plus, nous avons élaboré des stratégies ESG et RSE qui couvrent tous les aspects de nos activités et qui ont été intégrées à l’ensemble de nos pôles. Ces stratégies sont présentées de manière détaillée dans notre dernier rapport annuel.