DISLOG
La fulgurante ascension de Dislog Group
C’est une histoire à succès que l’on voit rarement. Partie d’une modeste startup spécialisée dans la distribution, l’entreprise n’a cessé de se développer pour devenir aujourd’hui un groupe industriel connu et reconnu à l’échelle nationale et internationale. De plus, pour accompagner son développement, le groupe prépare actuellement son introduction en Bourse. Tour d’horizon, en compagnie de Zakaria Jerrari, Directeur Général du pôle finance de Dislog Group.
Pouvez-vous nous présenter Dislog ?
En 2004, Dislog naissait en tant que start-up, et était lancée avec un capital d’amorçage de 1,5 million de dirhams.
Nous avons débuté notre parcours en tant que distributeur, dans de modestes bureaux situés à Ain Sebaa. Aujourd’hui, nous sommes devenus un grand groupe industriel dans les métiers de la Santé, l’Hygiène et de l’Alimentation : ce qu’on appelle l’économie de la vie.
Le groupe dispose d’un savoir-faire important en matière de sourcing, de marketing et de développement de marque, ce qui lui permet d’offrir des produits de qualité qui répondent parfaitement aux attentes des consommateurs.
Pour atteindre ce niveau de réussite, notre top management sous le leadership de notre président M. Moncef Belkhayat, a élaboré une vision de développement robuste basée sur une stratégie de leviers financiers et de la croissance externe à travers des opérations M&A,
Il s’agit d’un travail d’équipe qui a été construit sur 18 ans. Durant cette période nous avons effectué neuf opérations d’ouvertures de capital et nous détenons le record du groupe privé ayant réalisé le plus d’opérations de Private Equity au Maroc.
Dans ce sens, comment s’est fait le passage de la distribution à l’industrie ?
Le passage de la distribution à l’industrie s’est imposé de lui-même au fil du temps. En 2018, notre groupe s’est tellement développé que nous avons naturellement dû entamer une transition vers le secteur industriel.
Je dirais que le véritable tournant industriel a eu lieu entre 2019 et 2020 lorsque nous avons acquis notre première usine, à Mohammedia, spécialisée dans la production de l’eau de javel sous la marque ACE et d’autres produits d’hygiène liquides, désormais connue sous le nom de HMI « Hygiénique Moderne Industries » .
Durant la même année, nous avons procédé à l’intégration de deux autres unités industrielles, l’une dans la fabrication de produits d’hygiènesen papier (mouchoirs, essuie-tout, papier toilette) et la seconde dans la production de produits d’hygiène liquides (nettoyant sol, liquide vaisselle, lessive, etc.). Ces activités ont été intégrées à notre complexe industriel de Mohammedia.
Le groupe a aussi étendu sa gamme de produits sous la marque ACE, en mettant au point la marque ACE Maison spécialisée dans les nettoyants sols.
Vous êtes aussi présents dans le secteur de l’alimentation, comment vous êtes-vous tournés vers ce secteur d’activité ?
Notre transition vers l’industrie alimentaire a débuté par la signature d’un partenariat stratégique avec le leader du biscuit en Égypte, « Edita ». Un acteur avec lequel nous avons lancé cette nouvelle activité dans une nouvelle usine à Berrechid.
Cette incursion s’est avérée être un énorme succès, avec le lancement de la marque “Hohos”. En seulement 14 mois, nous avons réussi à atteindre une part de marché de 11%.
Forts de cette réussite, nous avons élargi notre présence en France en acquérant des structures de production ainsi qu’une structure de distribution. Nous avons donc répliqué exactement le même modèle marocain, à savoir un groupe possédant des installations industrielles, couplé à une branche de distribution.
Le dernier virage majeur dans notre démarche industrielle concerne le secteur de la santé. Dans ce sens, nous avons acquis en février 2022 le Laboratoire Kosmopharm (KPH). Une année et demi plus tard, c’est le laboratoire pharmaceutique Steripharma et la société de promotion pharmaceutique Somapharma qui ont intégré le groupe pour former « Dislog Health Care ».
Dès l’année prochaine, ce nouveau pôle, intégrant aussi bien l’industrie pharmaceutique que cosmétique, se positionnera parmi les 20 premiers laboratoires au Maroc et notre objectif est de figurer parmi le top 10 à l’horizon 2025.
Nous pouvons donc affirmer qu’aujourd’hui Dislog Group est reconnu comme étant un développeur et accélérateur de marques avec un portefeuille de plus de 100 marques.
Le groupe Dislog a connu plusieurs opérations stratégiques ces dernières années, cela est-il précurseur d’une future introduction en Bourse ? Quand ? Quel objectif ?
En effet, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour nous, l’IPO de Dislog group est prévue pour le premier semestre 2025. L’objectif étant de procéder à une levée de fonds dans le but de financer notre plan de développement.
Sur un autre volet, le groupe avec des fondamentaux solides a atteint une taille qui lui permet de bénéficier du financement de bailleurs de fonds internationaux. À cet égard, il est à noter que nous avons signé un nouveau contrat de financement avec la BERD, s’élevant à près de 35 millions d’euros.
Vos activités performent bien dans les douze régions du Maroc, à quand un Dislog Africa ?
La stratégie post-IPO est en effet de s’ouvrir à de nouveaux marchés à l’international. Toutefois nous ne savons pas encore si cette internationalisation va s’opérer en Afrique ou ailleurs.
La Zlecaf sera pour Dislog sans doute une opportunité de développement…
Oui elle constitue une opportunité dans la mesure où la politique de l’investissement à l’étranger va se faire. Maintenant, cela ne va pas dépendre uniquement de cette politique de libre-échange mais aussi des opportunités d’investissement qui se présenteront.
Quels sont les piliers stratégiques sur lesquels repose votre réussite ?
Le premier pilier est incontestablement notre capital humain. En effet, l’une de nos plus grandes réussites ce sont les hommes et les femmes qui œuvrent pour le développement du groupe. Une équipe de 2.800 talents qui nous ont permis de concrétiser tous nos projets jusqu’à présent.
Notre COMEX est parmi les meilleurs de la région. Notre équipe de direction et nos cadres supérieurs sont profondément engagés et motivés et ils contribuent à créer un environnement où règne un véritable esprit de famille.
Le second pilier concerne quant à lui la digitalisation et le développement de notre système d’information. En effet, le groupe intègre la digitalisation dans tous les maillons de la chaîne de valeur, afin d’optimiser ses process, fiabiliser les données et améliorer le pilotage de notre activité en temps réel. Pour ce faire, nous avons aussi investi dans une infrastructure IT aux meilleurs standards internationaux. Le groupe collecte environ 10 milliards de points de données uniques par an, à travers 1 million de factures par an auprès de 70.000 épiciers sur une vingtaine de régions.
Sur un autre volet, que fait Dislog Group pour se conformer aux critères de ESG ?
Dislog Group attache une grande importance à la conformité, aux critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) et la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Notre engagement dans ce domaine se manifeste par la mise en place d’un système de gouvernance solide avec des organes décisionnels composés d’une part d’un conseil d’administration avec en partie des administrateurs indépendants et des comités, en l’occurrence un comité d’audit, un comité d’investissement, un comité rémunération, des comités exécutifs et un comité ESG/RSE.
De plus, nous avons élaboré des stratégies ESG et RSE qui couvrent tous les aspects de nos activités et qui ont été intégrées à l’ensemble de nos pôles. Ces stratégies sont présentées de manière détaillée dans notre dernier rapport annuel.
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